Deux compagnies pour les lignes intérieures : la fin du monopole aérien en Guyane
Après la liquidation d’Air Guyane, un consortium s’était formé pour relancer les dessertes aériennes vers Maripasoula, Grand-Santi, Saül, Camopi et Saint-Laurent du Maroni. Mais ce partenariat a laissé place à une nouvelle configuration : deux compagnies désormais concurrentes. D’un côté Guyane Express Fly, propriétaire du site de réservation airguyane.fr, de l’autre la compagnie tchèque Van Air, accessible via vanair.net. La Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) voit d’un bon œil cette cohabitation, estimant qu’elle renforcera l’offre au bénéfice des citoyens.
Van Air veut s’ancrer durablement
Présent actuellement en Guyane, Clément Pellistrandi, représentant de Van Air, se veut rassurant et ambitieux. Selon lui, cette nouvelle organisation est une opportunité pour améliorer les services rendus aux usagers, tout en dynamisant l’activité économique locale :
« Le marché était en sous-capacité. Avec deux compagnies, il y aura plus de sièges pour les Guyanais et les touristes. Cette concurrence est bénéfique car elle incite à maintenir une qualité de service. Elle permet aux compagnies de tirer vers le haut. »
Van Air assurera à la fois le transport de passagers et le fret, avec une capacité annuelle estimée entre 40 000 et 50 000 passagers.
Clément Pellistrandi - Van Air © A.Behary - Radio Péyi
Une stratégie tournée vers les institutions et la grande région
Van Air ne compte pas s’en tenir aux seules obligations du service public. L’objectif est également de développer des vols à la demande pour les institutions (ARS, rectorat, Parc amazonien, etc.) et d’ouvrir de nouvelles lignes vers Macapá (Brésil) ou Paramaribo (Suriname), affirme Clément Pellistrandi :
« Le territoire est magnifique. Il faut construire des connexions régionales avec les pays voisins pour favoriser le tourisme et le développement économique. On travaille avec le Comité du tourisme de la Guyane»,
Des bénéfices attendus pour les usagers
Jusqu’à présent, les Guyanais devaient réserver longtemps à l’avance pour espérer obtenir une place sur les rares vols disponibles. La présence de deux opérateurs devrait augmenter le nombre de rotations et réduire les pénuries de sièges. « Deux compagnies, c’est forcément une excellente nouvelle pour les Guyanais », conclut le représentant de Van Air.
La CTG, de son côté, garde la main sur le cahier des charges et accompagnera l’évolution du marché dans cette nouvelle phase de libéralisation encadrée.