Les dockers reprennent le travail au Grand Port Maritime après trois jours de débrayage

La contestation a débuté pour donner suite à la convocation d’un agent, par la direction du port, jugée abusive pour les syndicats. Pour le secrétaire général du CDTG, ce dossier illustre un climat social tendu où se mêlent « atteintes aux libertés individuelles » et « discriminations syndicales » installées depuis plusieurs années. Rapidement, les syndicats FO et UTG se sont joints au mouvement, renforçant la mobilisation.
Des navires détournés
Conséquence directe : deux bateaux de la CMA CGM ont dû repartir sans décharger leur cargaison. L’armateur a même pris la décision de rediriger un navire vers Trinidad mercredi matin. Selon les entreprises du port, les marchandises devraient revenir dans les prochains jours par l’intermédiaire de feeders, des navires de plus petite taille.
Une médiation en cours
Face à l’impasse des discussions engagées depuis mardi, la Direction générale de la cohésion et des populations (DGCOPOP) est intervenue mercredi soir pour tenter de rapprocher les positions. Après de nouvelles réunions et la présentation de propositions par l’État jeudi 21 août, les dockers ont décidé de reprendre la manutention ce matin, tout en attendant des réponses concrètes de la direction.
Daniel Clet, secrétaire général de la CFDT Guyane, présent aux négociations, appelle à la poursuite du dialogue :
« Nous traversons un moment de revendication sociale, c’est bien un débrayage, mais ce qui compte maintenant, c’est de recréer du lien pour avancer ».
Selon lui, la situation reste fragile : « Les discussions sont particulièrement complexes et depuis mardi, on sent bien que le dossier patine. Mais je garde confiance, je suis convaincu qu’une issue positive est possible. ». Et il prévient :
« Si nous restons bloqués, ce sont non seulement les dockers qui souffriront, mais l’ensemble de l’économie et des transporteurs qui en subiront les répercussions. »