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Mobilisation des PEC : des syndicats divisés sur la suite du mouvement à la CTG

Malgré la signature d’un protocole d’accord entre la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) et plusieurs syndicats, le mouvement des agents en contrat PEC (Parcours Emploi Compétence) se poursuit devant l’hôtel territorial à Cayenne. Force Ouvrière maintient la mobilisation, dénonçant l’avenir incertain de ces salariés, alors que l’UTG-CTG estime que l’accord obtenu apporte des garanties de sortie de la précarité pour une partie d’entre eux. Entre divisions syndicales, inquiétudes sociales et accusations de manquement de l’État, le dossier reste compliqué.

  • Par: adminradio
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Le piquet des agents en contrat PEC, Parcours Emploi et Compétence, soutenus par Force Ouvrière, reste en place devant l’hôtel territorial, malgré l’accord conclu début juillet entre la CTG et les syndicats dont FO.

L’accord prévoit le maintien des contrats jusqu’à leur terme et un dispositif pour favoriser l’accès à des emplois, notamment en CDI dans des entreprises prestataires de la collectivité. 700 PEC seraient menacés, dont 200 pourraient se voir proposer un emploi au sein d’entreprises externalisées.

La collectivité rappelle que cette décision découle de la baisse brutale du soutien de l’État aux emplois aidés, alors qu’elle doit préserver son équilibre budgétaire.

L’UTG-CTG salue des avancées

Pour l’UTG-CTG, signataire également du protocole, l’essentiel a été obtenu tout en affirmant ne pas comprendre les revendications actuelles de FO.  « L’essentiel a été obtenu » selon Adrien Guilleau, secrétaire général de l’UTG-CTG en évoquant la possibilité pour une partie des PEC de sortir de la précarité :

« Ce que l’on a obtenu, c’est qu’au moins 200 salariés puissent se voir offrir un CDI à temps plein, avec un salaire plus décent. Il y a des avancées malgré tout, même si on n’obtient pas exactement ce que l’on veut. Notre position a été de garantir qu’un maximum de salariés puissent accéder à des emplois pérennes. »

Un mouvement sans vraiment de fondement pour l’UTG

Si le piquet reste en place, l’UTG-CTG dit ne plus comprendre les positions de Force Ouvrière. « Sur le fond, nous ne comprenons pas très bien quelles sont les revendications de FO. Les négociations ont été menées, un protocole signé. Nous avons l’impression que de nouvelles revendications apparaissent sans cesse », déplore Adrien Guilleau. Le syndicaliste critique aussi l’attitude de FO face à une grève de la faim menée par un militant âgé :

« Je n’aurais pas accepté qu’une personne de presque 80 ans mette sa vie en péril pour ce mouvement, d’autant qu’il n’est même pas adhérent de cette organisation. Et ce même s’il aurait insisté »

De son côté, le SPAT-CTG, qui n’a pas signé l’accord, dénonce dans un communiqué le désengagement de l’État et propose la mise en place d’une cellule de reclassement pour accompagner les agents PEC vers une réinsertion durable.

Quant à l’UTG-CTG, le syndicat assure qu’il restera vigilant sur le respect des engagements pris conclut Adrien Guilleau :

« Si la CTG venait à trahir ses engagements, vous pouvez compter sur nous pour rappeler ses obligations. Mais nous restons confiants, car jusqu’ici, les engagements pris ont été respectés ».