Le mouvement national " Bloquons tout " avec le collectif " Indignons-nous " se fait entendre à Suzini

Le mouvement national « Bloquons tout » touche timidement la Guyane. Ce mercredi, une vingtaine de militants du collectif “Indigons-nous Guyane”, soutenus par les syndicats FSU Guyane, LDC Éducation, Solidaires et FO, se sont réunis au giratoire de Suzini. Les manifestants ne bloquent pas totalement la circulation, mais la ralentissent pour sensibiliser les automobilistes et distribuer des tracts.

Ils dénoncent la vie chère, le chômage, la dégradation des services publics et plus largement la politique gouvernementale. « Tout le monde a sa place dans ce mouvement », indique Mathilde, l’une des manifestantes.:

« Je travaille dans une association. Je suis ici aujourd'hui en tant que citoyenne. Je ne fais pas partie de syndicats. Mais c'est un mouvement qui doit rassembler tout le monde. On a rejoint le mouvement national car on trouvait pertinent que la Guyane aussi s'y associe. On veut régler les problèmes aussi ici. C'est une action solidaire par rapport à ce qui se passe dans l'hexagone ».

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« La vie chère est intolérable en Guyane », déplore Nolwen, également mobilisée, pour lui c’est la situation économique locale qui motive son engagement :

« Moi la raison pour laquelle je suis ici, ce sont vraiment les injustices systémiques qu'on retrouve en Guyane. Notamment sur la question de la vie chère. L'INSEE est très clair, on a 40 % de plus à payer sur un panier alimentaire par rapport à l'hexagone. Et ça, c'est juste intolérable sachant que 50 % des Guyanais vivent sous le seuil de pauvreté. Aujourd'hui, il faut qu'il y ait un grand élan pour qu'on puisse dire qu'on n'en veut plus. On n'en veut plus de cette vie chère en Guyane. »

Les syndicats toujours mobilisés

Denys Oltra, co-secrétaire académique du SNES FSU, rappelle que la mobilisation dépasse les changements politiques récents : « Nous sommes là ce matin parce que même si le gouvernement Bayrou est tombé, on reste très largement mobilisé autour des questions budgétaires, de défense des services publics, qui elles ne sont toujours pas réglées. Il y a une crainte forcément, avec la nomination de Sébastien Lecornu, qui nous laisse penser que ça va être la même politique. »

Une nouvelle journée d’action est déjà annoncée. Une grève nationale, accompagnée d’une marche, partira à 8 heures du rond-point de Suzini vers le centre des impôts pour poursuivre le mouvement.