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Après 40 ans d’exclusivité, Arianespace partage le ciel de Kourou

Pour la première fois, la France autorise une autre entreprise qu’Arianespace à opérer depuis le CSG. L’Italien Avio, constructeur de la fusée Vega, disposera désormais de son propre accès au pas de tir et pourra proposer directement ses services de lancement. Une petite révolution dans l’organisation du spatial européen.

  • Par: adminradio
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Depuis sa création, Arianespace avait l’exclusivité des lancements depuis Kourou : Ariane, Vega, et même Soyouz passaient tous par la société européenne. Mais le gouvernement français vient de mettre fin à ce monopole en délivrant à Avio une autorisation d’exploitation de dix ans.

L’entreprise italienne pourra désormais commercialiser ses vols depuis la Guyane sans passer par Arianespace. Un changement historique, qui rapproche le CSG du modèle américain de Cap Canaveral, où plusieurs opérateurs partagent les mêmes installations, à l’image d’un aéroport accueillant différentes compagnies aériennes.

Un choix stratégique pour l’Europe spatiale

Cette ouverture répond à un objectif clair : garantir à l’Europe un accès autonome et compétitif à l’espace. Face à SpaceX ou aux acteurs chinois, la diversification des opérateurs est perçue comme un moyen de réduire les coûts, d’accroître la flexibilité et de limiter les risques de dépendance.

La décision s’inscrit dans le prolongement du sommet de Séville de 2023, où les États membres de l’Agence spatiale européenne s’étaient engagés à renforcer l’autonomie spatiale du continent. Avec Avio à Kourou, cette ambition se concrétise enfin.