themes/default/item_post.html.twig

Insécurité : Un an après le mouvement social de mars-avril

  • Par: abehary
  • Date:

À l'occasion de l’anniversaire du mouvement social de mars-avril dernier, la rédaction de Radio Péyi vous propose un point d'étape, secteur par secteur, de l'accord de Guyane signé le 21 avril 2017 après un mois de mobilisation.

L'insécurité était le point de départ du mouvement social de mars-avril dernier et l'un des sujets qui ont conduit les Guyanais dans la rue. C’est d’ailleurs suite à cette insécurité que le collectif des 500 Frères s’est créé, particulièrement après le meurtre d’un habitant du quartier Eau Lisette. En 2016, la Guyane affichait un record d'homicides en France : 42 en une année. Le nombre de cambriolages et de vols à main armée avait explosé.

Une présence de la gendarmerie renforcée

Depuis l'accord de Guyane, plusieurs dizaines de gendarmes supplémentaires sont arrivés sur le territoire, et la jauge de réservistes a été augmentée, pour arriver à 300 d'ici le mois d'août. Suite aux évènements de mars-avril, la Guyane a récupéré deux pelotons de gendarmes qui étaient partis vers la Guadeloupe. Il y a donc un escadron et demi de plus soit une centaine de gendarmes mobiles déployés sur des zones de sécurité publique. Depuis le mois de mai 2017, ils sont positionnés à Saint-Laurent du Maroni. « Je crois qu’ils ont fait pas mal de bien à Saint-Laurent du Maroni. On avait une situation assez difficile à gérer », affirme le général Patrick Valentini, commandant de la gendarmerie de Guyane. Néanmoins, une trentaine d’entre eux était initialement prévue pour les opérations de lutte contre orpaillage illégale.

A cela, il faut ajouter un renfort de 90 postes permanents, annoncé par le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa visite en Guyane. Ils arriveront au mois d'août et seront affectés en priorité sur les zones sensibles, ainsi que dans les communes de l'ouest. Reste à savoir, comment seront équipés les locaux  et comment seront logées les nouvelles familles. Le général Patrick Valentini avoue que la tâche sera « complexe ».

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb avait annoncé, le mercredi 24 Janvier, 30 millions d’euros débloqués pour l’hôtel de police de Cayenne. Il sera situé sur le site du Campus Saint Denis. Les travaux de démolission devraient commencer en avril 2018. La livraison du bâtiment est prévue en 2022.

Les effets se font déjà sentir sur l'insécurité

Selon le procureur de la République, le nombre d'homicides a baissé quasiment de moitié : 23 en 2017 contre 42 en 2016. Les vols avec violence ont baissé de 30% et les vols à main armée de près de 20%. En revanche, les cambriolages et les vols à la roulotte restent encore nombreux. C’est la première fois depuis de nombreuses années que la courbe s’infléchie autant. « Il y a une petite lueur d’espoir. A défaut de faire de la Guyane un monde parfaitement sécurisé, si on peut l’avoir un peu moins insécurisé, je crois que tout le monde s’en satisfera », affirme le général Patrick Valentini, commandant de la gendarmerie de Guyane.