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Airbags Takata : l’État et les concessionnaires passent à l’action en Guyane

Près de 7 100 véhicules circulent encore en Guyane avec des airbags Takata défectueux, responsables de deux décès dans le territoire. Le 1er août, une vaste opération de contrôle a été menée à Cayenne, Rémire-Montjoly et Saint-Laurent. Objectif : aller à la rencontre des automobilistes pour accélérer le remplacement de ces équipements mortels.

  • Par: adminradio
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Depuis plusieurs années, les airbags de la marque japonaise Takata font l’objet d’un rappel mondial. En cas d’explosion, ils peuvent blesser grièvement – voire tuer – les conducteurs et passagers. En Guyane, deux décès ont été attribués à ces dispositifs défectueux. Pourtant, seuls 40 % des airbags concernés ont été remplacés à ce jour.

Face à ce constat, l’État a décidé de passer à la vitesse supérieure. Policiers, gendarmes et concessionnaires ont été mobilisés pour une journée d’action conjointe, appuyée par un arrêté préfectoral rendant désormais obligatoire la vérification de l’airbag Takata lors du contrôle technique.

© K.Hacouaby - Radio Péyi

Jérôme Millet, directeur général de la sécurité auprès du préfet, regrette qu’il y ait encore un nombre aussi important de véhicules concernés dans la nature :

« Il y a un problème d’identification des véhicules encore en circulation, beaucoup sont hors d’usage ou mal référencés. Et puis, malgré les campagnes, certains restent indifférents. Mais dès que les gens comprennent le danger, ils réagissent vite. On voit que la population est réceptive à sa propre sécurité »

7 100 voitures à retrouver. Objectif : 400 par semaine à traiter

Depuis plusieurs mois, les concessionnaires ont multiplié les campagnes d’information : courriers simples, recommandés, affiches, radios multilingues, réseaux sociaux... Mais cela ne suffit plus.

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La présidente du Syndicat des professionnels de l'automobile de Guyane, Myriam Jacques, appelle à un changement de méthode :

« Puisque les gens ne viennent pas à nous, on va à eux. Il nous reste 7 100 véhicules à retrouver, ça en fait un paquet. Aujourd’hui, on en fait 50 par semaine. Il faudrait passer à 400 par semaine pour espérer régler le problème rapidement. »

Remplacement gratuit, intervention rapide et véhicule de prêt : aucune excuse

Le message est clair : il n’y a aucun frein pour les automobilistes concernés. Le remplacement de l’airbag est entièrement gratuit, ne prend qu’une heure et, en cas d’immobilisation prolongée, un véhicule de prêt est proposé, rappelle Myriam Jacques :

« Ces airbags peuvent exploser, blesser ou tuer. C’est très sérieux. Mais tout est fait pour faciliter la vie de l’utilisateur. Il n’avance pas d’argent, il est pris en charge immédiatement, et il peut repartir en toute sécurité »

D’autant que la législation se durcit : bientôt, les voitures non réparées pourront être bloquées à la vente ou gagées administrativement, selon un prochain décret.

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Les professionnels de l’automobile et les autorités entendent poursuivre cette campagne de terrain dans les semaines à venir, avec le soutien de la préfecture et des nouvelles directives ministérielles. « On apprécie vraiment l’implication des services de l’État. On doit aller plus vite. Il en va de la sécurité de tous », conclut Myriam Jacques.

Vérifiez votre véhicule

Pour savoir si votre voiture est concernée, rendez-vous sur le site https://rappel.conso.gouv.fr ou consultez directement le site internet de votre concessionnaire.