Transformation d'un vol cargo en vol commercial, une Evasan hors du commun pour sauver un enfant de 7 ans
Grâce à une collaboration de la compagnie Air France et du SAMU, une Evasan hors du commun a eu lieu ce mercredi 6 octobre, permettant le transfert rapide d'un enfant de 7 ans dont l'état de santé menacé de se dégrader brutalement.
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les préfectures de Martinique et de Guadeloupe limitent les vols entre la Guyane et les Antilles à deux par semaine, opérant les lundis et vendredis. Or, mardi soir, à Cayenne, une Evasan est requise pour un enfant de 7 ans.état de santé menacé de se dégrader brutalement.
L'évacuation vers Paris est écartée, l'état de santé du petit garçon ne permet pas un vol long-courrier aussi long et sujet à la pression de la cabine inhérente au déplacement.
Si l'option d'un vol effectué vers la capitale à plus basse altitude, afin de réduire la pression, est envisagée, elle est rapidement écartée au profit d'une toute autre solution.
En effet, chaque mercredi, Air France opère un vol entre les Antilles et la Guyane. S'il accueille des passagers lors de son vol vers le territoire guyanais, l'appareil est en revanche dédié au cargo en direction des Antilles. Une opportunité à saisir, mais qui implique de nombreuses contraintes techniques, logistiques et administratives.
«Il a fallu réactiver ce vol cargo en vol commercial, une procédure assez rare, compliquée techniquement»explique Cyrille Marie, directeur régional d’Air France. Une démarche rare, complexe, mais surtout sujette à des délais de traitement d'au moins 24 heures. Mais face à un cas de force majeure, la compagnie, sollicitée mardi soir, a réussi à faire décoller son avion le lendemain à 12h35.
«ls se sont vraiment battus pour que l’on puisse emmener cet enfant», témoigne le Dr Sallerin.
Ainsi, l'avion a pu décoller ce mercredi midi, avec à son bord l'enfant de 7 ans, ses parents, un médecin et une infirmière du Centre Hospitalier de Cayenne. Quelques heures plus tard, le petit garçon était pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire de la Martinique.
Hier, en fin d'après-midi, le Dr Sallerin témoignait : « Il est stable. Il est en milieu neurochirurgical. Si son état devait s’aggraver, un neurochirurgien pourra intervenir et il sera très rapidement au bloc opératoire».
