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Les élus Guyanais en colère après une réunion au ministère de la santé

  • Par: abehary
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Les parlementaires de Guyane et le président de la CTG ont été reçus au ministère de la Santé hier à Paris. Ils y ont rencontré le cabinet de la ministre Agnès Buzyn et le directeur général de l'offre de soins.

Il était question de la situation des urgences du Char. Le préavis précédant la démission effective des 17 médecins urgentistes prend fin dans à peine plus d'un mois.

Les parlementaires guyanais et Rodolphe Alexandre ont transmis les revendications des médecins à leurs interlocuteurs. Ceux-ci leur ont répondu les mêmes arguments qu'Agnès Buzyn la semaine dernière à l'Assemblée nationale. Les députés, sénateurs et président de la CTG ont exprimé leur colère à la fin de la réunion. Le cabinet du ministère leur a promis un document de travail hier après-midi qui n'a finalement pas été envoyé. Antoine Karam, sénateur de Guyane, comme ses collègues, attend une réponse aujourd'hui. « Nous avons remis au ministère de la Santé la dernière note de situation présentée par les urgentistes. Il faut, à ce jour, qu’ils apportent une réponse pour recréer une attractivité. Il faut qu’un véritable travail soit fait. On ne va pas à chaque fois mettre un pansement sur une jambe de bois », affirme-t-il. Selon Antoine Karam, la direction du Char est l'un des problèmes. « J’ai l’impression que le Char joue la montre. Je pense sincèrement que la direction de l’hôpital doit être cadrée. Il faut des missions pour recadrer et donner des directives précises à la direction du Char. J’ai le sentiment que cette direction ne répond pas aux attentes. D’ailleurs, maintenant c’est le ministère de la Santé qui doit nous donner des réponses et non la direction de l’hôpital », précise-t-il.

Pour le sénateur Antoine Karam, le ministère n'est pas correctement informé de la situation en Guyane. « Je pense que gouvernement n’a pas bien compris la réalité du problème en Guyane et du mécontentement généralisé au sein de l’hôpital public », affirme-t-il. Pourtant, il y a eu plusieurs rapports qui ont été transmis. Par exemple, le rapport de l’Igas, l’inspection générale des affaires sociales, l’année dernière donnait un certain nombre d’orientations. Sur l’ouest, un autre rapport de l’Igas est en cours d’élaboration par Dominique Voynet. Elle a pu observer la situation lors d'une visite en Guyane en avril dernier.