Manuel Valls : entre soutien à l’orpaillage légal et lutte contre l’illégal

Ce dimanche après-midi, le ministre des Outre-mer a visité un site d’orpaillage légal situé à la crique Serpent. Géré par Alexandre Briand et son équipe, le site respecte les normes environnementales imposées par l’État, avec des équipements comme une table vibrante, une pompe Molitor et un bassin de récupération des eaux polluées.
Mais à quelques kilomètres de là, l’insécurité demeure : José Mariema, un autre orpailleur légal, a été victime d’un braquage il y a trois semaines. Une situation qui ravive les tensions autour de l’orpaillage illégal, fléau dénoncé depuis 25 ans. « C’est un fléau multiforme – économique, social, environnemental et sanitaire – qui ronge la Guyane », a déclaré le ministre, rappelant que 300 militaires sont mobilisés dans le cadre de l’opération Harpie.
Manuel Valls a appelé à soutenir l’orpaillage légal, encore trop souvent freiné par des normes inadaptées. Il plaide pour leur évolution, afin de faciliter le travail des professionnels tout en protégeant l’environnement. Une promesse déjà formulée par l’ancien préfet Queffelec, qui souhaitait implanter des orpailleurs légaux sur d’anciens sites illégaux — une mesure toujours en attente de mise en œuvre.
Enfin, le ministre a souligné la nécessité de renforcer la coopération avec le Suriname, point stratégique de l’orpaillage illégal, et annoncé la création d’un état-major commun ainsi que l’arrivée prochaine de quatre hélicoptères militaires pour appuyer les forces engagées dans cette lutte.