themes/default/item_post.html.twig

Élection Législative : Davy Rimane fait le point sur son recours en annulation

  • Par: abehary
  • Date:
Battu aux élections législatives de 56 voix par Lénaïck Adam, Davy Rimane et son avocat Maître Olivier Taoumi apportent des précisions sur le déroulement du scrutin.
14 irrégularités retenues par la commission de recensement des votes

Durant plusieurs jours, la commission de recensement des votes a procédé à l’examen des listes d’émargements et des registres des procurations, plusieurs irrégularités ont été relevées. Selon Me Olivier Taoumi, des émargements sans signatures avec des simples croix auraient été constatés à Grand Santi, Apatou, Maripasoula et Saint Laurent du Maroni. Selon la loi électorale, l’électeur étant dans l’incapacité de signer lui-même doit se faire accompagner par un autre électeur qui signera pour lui avec la mention « L’électeur ne peut signer lui-même ». Selon Maître Taoumi, Lénaïck Adam, se serait exprimé dans son mémoire à la page 6 et 16 en disant que « c’est normal, les gens sur le fleuve sont illettrés et analphabètes ».

Davy Rimane et son avocat Me Olivier Taoumi en conférence de presse le 21 octobre à Kourou (Photo : A.BeharyLS)Maître Olivier Taoumi dénonce également des irrégularités dans la composition des bureaux de vote. Par exemple, dans les bureaux de vote 1 et 2 à Maripasoula, seules deux personnes auraient été présentes. L’avocat imagine alors que durant toute la journée, une des deux personnes aurait pu s’absenter quelques instants et que l’urne serait surveillée par une seule personne. Hors, la loi prévoit que deux personnes doivent rester dans le bureau en permanence. De plus, Me Taoumi précise qu’une urne aurait été cassée et ouverte durant le scrutin à Saint Laurent du Maroni :

« On auraient pu glisser des enveloppes dans l’urne, sans changer la liste d’émargement. Et à la fin de la journée, on ne constate pas d’irrégularité, pourtant il y a eu fraude ».

Les décisions du Conseil Constitutionnel les plus probables

Maître Olivier Taoumi, précise qui il y a cinq décisions possibles dont trois sont plus probables. La première hypothèse, serait que l’élection du second tour soit annulée, ce qui reconduira les électeurs au vote. La deuxième éventualité, serait que Davy Rimane soit débouté et que l’élection de Lenaïck Adam soit confirmée. Et la troisième possibilité, serait que le Conseil Consitutionnel proclame Davy Rimane élu, compte tenu du faible écart de voix et des nombreuses anomalies relevées. Bureau de vote à Maripasoula (Photo : Guillaume Aubertin)

Prêt et serein, quelque soit la décision

De son côté Davy Rimane souhaite que la législation soit respectée par tous. Si le Conseil Constitutionnel ne rend pas une décision en sa faveur, il précise qu’il devra y prendre acte. A l’inverse, si le Conseil Constitutionnel décide d’annuler l’élection ou le désigne élu,  il sera prêt à assurer un nouveau scrutin ou à assumer le rôle de député. Il reste serein et souhaite dédramatiser la situation :

« Quoi qu’il arrive je prendrai acte de la décision du Conseil Constitutionnel Je tiens à dépassionner les choses, ce n’est pas le combat de ma vie Mais je suis prêt à assumer le rôle de député sinon je n’aurai pas été aux élections»

Le verdict sera rendu dans environ 15 jours. La commission nationale des comptes de campagne doit d’abord procéder à des vérifications. Une fois que les comptes de campagnes des candidats sont validés, le Conseil Constitutionnel devra publier sa décision.