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Pêche illégale : des pêcheurs réfractaires blessés lors d’une opération musclée de la Marine nationale

Dans le cadre des opérations de surveillance et de lutte contre la pêche illégale, plusieurs actions ont permis la capture de 6 tapouilles, deux d’entre elles ayant imposé l’usage de la force faisant deux blessés.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Le vendredi 11 mars 2022, six tapouilles brésiliennes ont été interceptées par la marine nationale. Les équipages de deux d'entre elles ont opposé une résistance, obligeant les militaires à riposter et faisant des blessés parmi les six pêcheurs illégaux à bord du « Smbad1 » qui ont essuyé des tirs de mortiers d’artifice. 1,5 tonnes de poisson, dont des requins et raies, espèces protégées, et 20kg de vessies natatoires, ont été saisies. Ces deux embarcations seront détruites sur ordre de la justice.

D'autres navires de l'armée française ont arraisonné quatre autres tapouilles prises la main dans le sac, le contrôle de ces quatre-là a permis de saisir 2 tonnes de poissons et 11 km de filets. Les marins présents à bord ont opposé une résistance très violente à l’approche des militaires des forces armées en Guyane, par des jets de divers objets, des pierres aux bonbonnes de gaz. Les militaires ont été contraints de riposter par des tirs de gomme-cogne, faisant trois blessés. Ces derniers ont par la suite été transférés à bord de la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) « Organabo » vers le centre hospitalier de Cayenne. Le reste de l’équipage a été interpellé et le navire, contenant à son bord 1 tonne de poissons et 7km de filets, a été saisi.

Concernant les suites administratives et judiciaires, le juge a ordonné la saisie des tapouilles et leur destruction. Deux personnes dont le capitaine du « Simbad 1 » ont été remises à la brigade de gendarmerie maritime de Cayenne puis placées en garde-à-vue. Le capitaine du « Comte Emmanuel » a par la suite fait l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. Il a été condamné à 20 mois de prison dont 8 fermes, et maintenu en détention pour faits de violence sur agents de la force publique et rébellion en réunion avec arme. Les 4 autres membres d’équipage non-violents du « Comte Emmanuel » ont quant à eux été remis à la police aux frontières pour être reconduits au Brésil. 

En parallèle, la VCSM « Organabo » de la gendarmerie maritime, assistée par l’ERF « Caouanne » en patrouille à proximité de la frontière, a intercepté 4 embarcations brésiliennes en action de pêche illégale. Leur action a permis de saisir 2 tonnes de poissons et près de 11 km de filets.

Vidéo de l'opération de la Marine nationale :