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Le député Jean-Victor Castor constate des dysfonctionnements au centre pénitentiaire

Ce lundi 27 septembre, le député de la première circonscription s'est rendu au centre pénitentiaire de Guyane pour une visite inopinée, comme il en a le droit. Il a tenu à voir ces lieux, pointés par un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, en 2019. Surpopulation, manque d'hygiène, violences, ces problèmes n'ont pas été réglés depuis. Reportage.

  • Par: adminradio
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Un reportage rare que vous allez entendre ainsi que quelques photos à découvrir au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly :

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En 2019, le centre pénitentiaire de Guyane avait fait l'objet de recommandations de la part du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), qui y avait constaté « d'importants dysfonctionnements » et « des atteintes graves aux droits des personnes incarcérées ».  Depuis ce rapport, la population carcérale a augmenté, passant de 736 en octobre 2018 à 815 au jour de la visite, alors que le centre ne dispose que de 614 places.

Des détenus intallent des matelas d'appoint faute de place dans les cellules surchargées (Photo : Cory Le Guen - Radio Péyi)

Devant le député qui leur demande de décrire les problèmes quotidiens, les détenus se sont plaint « des rats, des cafards qui vous montent dessus quand vous dormez sur un matelas par terre ».  Trois hommes sont entassés dans leur cellule de deux places sans climatisation, juste aérée par un vieux ventilateur. Ils ont bricolé une douche de fortune près des toilettes. Quand le parlementaire leur en demande la raison, ils répondent qu'ils craignent d'utiliser les douches collectives, installées dans la cour, à cause des violences. 

Des détenus qui peuvent tirer un trait concernant leur intimité avec des douches à ciel ouvert (Photo : Cory Le Guen - Radio Péyi)

Le rapport du CGLPL relevait déjà en 2019 cette crainte d'agressions, avec 122 faits graves survenus entre janvier et septembre 2018. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti visitera le centre pénitentiaire ce samedi 1er octobre. Un centre qui souffre d'une surpopulation accueillant 815 détenus pour 614 places.