La Guyane à VivaTech 2025 : une cosmétopée ancrée dans la biodiversité amazonienne

Pour la première fois, la Guyane était représentée à VivaTech 2025 par un stand collectif où était mise à l’honneur la Guyane Cosmetic Valley. Ce cluster, fort de 25 start-ups spécialisées, repose sur un concept unique : la cosmétopée. Il s’agit de valoriser l’usage traditionnel des plantes locales à des fins cosmétiques, étayé par la recherche scientifique, explique Alysson Marigard, responsable de l’antenne Guyane Cosmetic Valley :
« Nos ressources sont exceptionnelles. On parle ici de concentrations en antioxydants, en vitamines, en bêta‑carotène… Mais au‑delà de la matière, il y a une mémoire, un savoir transmis par les peuples. Notre mission, c’est de le valoriser et de le prouver ».
Faire de la cosmétique amazonienne un levier de croissance à l’international
Pour atteindre cet objectif, la Guyane mise sur l’ouverture du marché à l’international.
« Nous orientons toutes nos entreprises vers l’export : Antilles, Hexagone, Suisse, Chine… Et nous nous appuyons sur des partenaires tels que Business France et la Team France Export », détaille Alysson Marigard. Si le potentiel est immense, la filière cosmétique guyanaise doit relever des défis majeurs, notamment en matière de logistique, de normes et d’exportation :
« On a des points de blocage sur l’export, la logistique, la mise aux normes. C’est justement pour trouver des solutions et rencontrer des investisseurs que nous sommes à VivaTech »
© Abby Said Adinani - Outremers360
Une feuille de route ambitieuse
Pour la Guyane, VivaTech est une étape importante, mais pas une fin en soi. « On commence à peine à mesurer le potentiel de notre territoire. VivaTech nous a permis de montrer que la Guyane n’est pas en marge de l’innovation, mais une source d’avenir pour une cosmétique plus durable, plus juste et plus enracinée », conclut Alysson Marigard.
Les produits de Guyane Cosmetic Valley seront à découvrir à la Natural Hair Academy (NHA) les 21 et 22 juin, un nouvel événement international où la filière guyanaise devrait continuer de s’affirmer.