« La Toile des Palmistes » : le festival de cinéma en plein air de retour pour une 7ème édition

La Guyane, terre de cinéma ? En tout cas, ce territoire ultramarin ne cesse de faire la part belle au cinéma, aux productions et aux créations audiovisuelles. La 5ème édition du Festival International du Film documentaire Amazonie Caraïbes (FIFAC) qui porte l’ambition d’exposer le meilleur de la création documentaire du plateau des Guyanes, d’Amazonie et des Caraïbes, à peine terminée que pointe à l’horizon la 7ème édition de « La Toile des Palmistes ».

Toiles sous les étoiles et sous les Palmiers. C’est en effet le concept choisi par l’association Guyane Cinéma Audiovisuel Multimédia (GCAM) qui, depuis 2009, œuvre pour développer et faire rayonner le cinéma et l’audiovisuel en Guyane et au-delà. Parmi les projets majeurs sur lesquels s’est engagée la GCAM figure le festival de cinéma « La Toile des Palmistes », un rendez-vous annuel comprenant quatre jours de festivités autour du cinéma en plein air avec l’objectif affiché de rendre le cinéma accessible à tous.  

« La Toile des Palmistes » installée depuis le début à la Place des Palmistes, lieu emblématique de la Guyane et cher aux yeux des Guyanais, entend « ouvrir les regards à travers le cinéma à ce qu’est la Guyane et à ce que sont ses voisins », pour reprendre les termes de sa directrice Nadia Bugnot. Bref, une façon « d’éveiller les curiosités » des Guyanais et une « fenêtre ouverte sur tous les horizons ».

 Un concours de court-métrage

Cette année pour cette 7ème édition, les organisateurs proposent une programmation relevée, variée et au cœur des imaginaires guyanais marquée par des partenariats inédits avec d’autres festivals. Une programmation comprenant certes comme à l’accoutumée de nombreuses projections de courts-métrages de fiction et d’animation, des documentaires et des longs-métrages, mais aussi plusieurs temps forts avec notamment le traditionnel concours de court métrage ayant pour thème « Né(e) quelque part ». D’une durée de 3 minutes maximum par court-métrage, ce concours est ouvert à tous les créateurs. Les films des 10 participants retenus seront diffusés sur grand écran pendant le festival. Les 4 lauréats (3 prix catégorie adulte et un prix spécial catégorie jeune) seront récompensés après un vote d’un jury composé de professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ainsi que des personnalités du monde artistique, par des prix d’une valeur totale de 5 000 euros. Le premier prix recevra la « Palme de Palmiste ».

Une soirée inédite hors les murs à Rémire-Montjoly

Autres temps forts : la soirée consacrée au patrimoine avec deux films au programme et un documentaire sur la monteuse de cinéma d’origine martiniquaise Marie-Josèphe Yoyotte. Une séquence « Made in Guyane » comprenant une sélection de 12 projets guyanais courts et longs-métrages et série qui invite à découvrir le meilleur des films tournés en Guyane. Par ailleurs, un atelier de sensibilisation au cinéma et aux techniques audiovisuelles intitulé « Je fais mon cinéma » sera proposé aux jeunes du village chinois et de Mont- Lucas.

Le festival « la Toile des Palmistes », ce sont aussi des rencontres-débats pour, au-delà des séances, laisser la place à l’échange, aux questions et entendre la parole de celles et ceux qui imaginent, écrivent et réalisent. Ce sont des rencontres professionnelles pour nourrir les échanges et le dialogue avec les partenaires et les institutionnels. C’est enfin pour la première fois une soirée hors les murs le 10 novembre prochain à Rémire-Montjoly qui offrira au public de la ville les meilleurs moments de cette programmation, avec une mise en lumière des productions guyanaises.

Quatre jours de fête et de convivialité autour du cinéma pour se retrouver ensemble et montrer également le potentiel guyanais en matière de cinéma et de créations audiovisuelles et ainsi réaffirmer l’importance que revêt cette filière dans le développement culturel de la Guyane car, comme l’assure l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau « l’image est à la base de la perception de nous-mêmes et du monde ».