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La reprise des vols par la compagnie Air Antilles dans l'attente de l’autorisation de l’Aviation civile

Ce 2 janvier, Air Caraïbes est toujours l’unique compagnie desservant la Guadeloupe et Saint-Martin au départ de de Fort-de-France. Après la liquidation du groupe CAIRE, en fin d’année dernière, les rotations de sa compagnie Air Antilles avaient dû être suspendues.

Une galère pour les passagers

Une réelle galère pour les passagers de ses vols régionaux, désormais tributaires des deux uniques appareils effectuant les vols vers Pointe-à-Pitre et Saint-Martin. La compagnie Air Antilles, transformée en société d'économie mixte (SEM), devrait reprendre son envol dans les prochaines semaines.

Tous les regards sont désormais tournés vers la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). C’est elle, en effet, qui doit délivrer le certificat de transporteur aérien nécessaire à la reprise des vols d’Air Antilles.


En février ou en mars

L'agrément est délivré à une compagnie aérienne pour réaliser des opérations de transport commercial. Il atteste de sa capacité à assurer des vols en toute sécurité. Air Antilles a espéré obtenir ce feu vert avant la date butoir du 31 décembre 2023. Désormais, il se dit en coulisses qu'un horizon février - mars serait plus réaliste. Il ne s'agit pas d'une création de ligne aérienne, mais bien d'une reprise d'activité. Mais la question de l'entretien et de la maintenance des quatre appareils concernés doit notamment être réglée.

La Direction générale de l’aviation civile poursuit en ce moment l’étude du dossier Air Antilles, comme l’explique Brieuc Hardy, délégué du Syndicat national des pilotes de ligne :

« La SEM Air Antilles a déposé, sur la plateforme sécurisée de l'Aviation civile, toute sa base documentaire liée à sa demande d'autorisation, que ce soit en termes d'exploitation ou que ce soit en termes de maintenance. Maintenant, nous sommes dans l'attente du retour, effectivement, de l'analyse de toute cette base documentaire par les services compétents d'État, de notre autorité de tutelle, l’Aviation civile. Nous devrions pouvoir aboutir à un audit de conformité dès que les services de l'État auront vérifié que toute cette documentation est conforme, effectivement, à leurs attentes et respecte toute la réglementation».

 

Le personnel dans l’attente de négociations

En parallèle de ces démarches administratives, en fin d'année dernière, une rencontre entre les nouveaux actionnaires d'Air Antilles et les 124 salariés repris après la liquidation judiciaire du groupe Caire avait eu lieu en Guadeloupe, aux Abymes. Le personnel attend désormais l'ouverture de négociations pour un accord d'entreprise sur la question des conditions de travail et de rémunération. Une situation évidemment stressante pour ces salariés qui débutent 2024 avec une certaine appréhension, comme l’explique Brieuc Hardy, délégué du Syndicat national des pilotes de ligne :

« Nous sommes suspendus à la décision de l'Aviation civile. Nous voyons cette délicate reprise qui s'opère et, pour l'instant, sans les autorisations, nous ne pouvons pas retrouver le ciel de la Caraïbe. C'est une grande attente, effectivement, de pouvoir renouer avec les opérations, retrouver notre clientèle. Et puis, on pense bien évidemment à tous nos collaborateurs de Caire qui ont été licenciés économiques et qui sont obligés de se réinventer, de retrouver un travail. C'est particulièrement difficile à accepter ».