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Une convention pour renforcer la coopération en matière de santé entre la France et le Suriname signée

Dans la continuité du rapprochement opéré par la France et le Suriname dans le domaine de la Santé, Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, et le Dr Amar Rhamadin, ministre de la Santé du Suriname, ont signé une déclaration d’intention, un document fournissant un cadre général visant à formaliser et développer les actions déjà engagées au niveau local, ce mercredi 18 octobre 2023. Les précisions avec notre partenaire Outremers360.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Suite du rapprochement des deux Etats, initié par la visite d’une délégation guyanaise au Suriname en décembre 2021, la visite du ministre de la Santé du Suriname au Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais (Chog) en janvier 2023, puis une rencontre avec l’ancien directeur général de la santé Jérôme Salomon, les relations entre la France et le Suriname ont franchi une nouvelle étape, dans le secteur de la santé, cette nouvelle déclaration d'intention commune acte une nouvelle fois la coopération renforcée entre la Guyane et le Suriname, dans un contexte d'actions déjà nombreuses. 

En effet, depuis la fin d’année dernière, le centre hospitalier de l’Ouest guyanais organise le transfert de patients surinamais dont l’état de santé le permet vers l’hôpital d’Albina, de l’autre côté de la frontière. La construction de ce même hôpital d’Albina est financée par l’Agence française de Développement (AFD), sous la forme d’un prêt de 5 millions d’euros, tandis que des travaux sont envisagés pour renforcer son attractivité auprès de la population de l’est du Suriname. Autres actions déjà évoquées par l'ARS dans sa Lettre, la coopération entre professionnels des deux territoires dans le projet Malakit et sur l’objectif d’éradication du paludisme. De plus, si la coopération avec le Chog est déjà bien entamée, il s’agit aussi de l’étendre aux autres hôpitaux de Guyane, aux futurs hôpitaux de proximité, aux centres délocalisés de prévention et de soins (CDPS), à la recherche clinique, à la santé publique et au traitement des questions de santé-environnement.

Cette déclaration d’intention offre également un cadre pour mieux réguler les flux de patients en provenance du Suriname, qui sont en augmentation, ou encore envisage de créer un groupe de travail sur la facturation des patients solvables ou couverts par une assurance privée du Suriname. De plus, un travail conjoint pourrait voir le jour en matière de santé environnementale, dont la lutte contre l’exposition à des agents toxiques comme le mercure. 


À noter également que le Suriname travaille à faire certifier au niveau international certaines de ses activités médicales, radiothérapie, ophtalmologie, oncologie, neurochirurgie. Une telle certification rendrait possible l’accueil de patients français et européens et réduirait les besoins en évacuation sanitaire vers la Martinique ou l’Hexagone, alors que Paramaribo se trouve à une heure d’avion.