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Les acteurs économiques contestent le départ présumé du préfet

Après le député Gabriel Serville, les secteurs économiques, agricoles, de la pêche; les chambres consulaires et les organisations patronales souhaitent le maintien de Marc Del Grande dans ses fonctions de préfet de Guyane. Ils l’ont formulé en adressant un courrier au gouvernement.

  • Par: adminradio
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Dans un courrier, adressé au cabinet de l’Elysée, au premier ministre et aux ministres de l’intérieur et des Outre-mer, les cosignataires estiment qu’il s’agit d’un « départ prématuré ». Cette lettre est co-signée par Joëlle Prévot-Madère (présidente de la CPME), Carine Sinaï-Bossou (présidente de la CCIG), Thara Govindin (présidente du MEDEF), Stéphane Lambert (vice-président de la CMA), Ernest Prévot (président du MPI), Georges-Michel Karam (président du comité régional de la pêche martime) et Albert Siong (président de la chambre d’agriculture)

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) estime que le monde économique a besoin de stabilité, tant dans les réformes, lesdispositifs d’accompagnements et d’aides, les différents plans de relances annoncés à mettre en œuvre, ainsi que dans la composition des services de l’Etat. La CPME souligne une incohérence dans cette probable décision :

« Le président de la république citait la Guyane comme exemple à suivre dans l’efficacité des mesures anti-Covid et par la suite, on apprendrait que le préfet serait démis de ses fonctionsLa Guyane mérite une équipe stable. On se moque de la Guyane », Joëlle Prévot-Madère, présidente de la CPME

Les acteurs du monde économique ont donc rappelé l’action du préfet dans la gestion de la crise sanitaire du Covid. « Sa parole, dans un contexte anxiogène, était attendue et écoutée. Elle engageait l'État, et rassurait la population, comme le monde économique ». Ils ont également mis en avant, « son travail, sa présence, son écoute, son ouverture d'esprit et pour tout dire son action militante en faveur de l'économie guyanaise ».

Enfin, le monde économique espère que leurs inquiétudes seront entendues par le Gouvernement. Il demande, dans la mesure du possible, que ce départ soit retardé jusqu’à la fin de l’épidémie. « L’arrivée d’un nouveau préfet dans un contexte extrêmement sensible risque de faire perdre à la Guyane des opportunités précieuses de concilier gestion de crise sanitaire et gestion de l’activité économique », indique le monde économique dans ce courrier.

Pour l’instant, ce départ n'est pas confirmée. Le conseil des ministres devra se prononce ce mercredi 25 novembre . Seule certitude : plus de 70 acteurs locaux (élus, parlementaires ainsi que des partenaires et collaborateurs du préfet) ont été auditionnés, il y a quelques semaines, par un préfet évaluateur pour se prononcer sur l’action menée par Marc Del Grande depuis sa prise de fonction.