Edito. Carnets de campagne : "Courage fuyons" ?
Ce devait être le premier grand débat de cette campagne… vendredi sur Radio Péyi, et suite au tirage au sort effectué en début de semaine, devait avoir lieu le débat entre Lénaïck Adam, Davy Rimane et la candidate RN sur la seconde circonscription, la parachutée Virginie Thomas. Si cette dernière, fidèle aux parachutages ancestraux et hors sols pratiqués par ce parti et d’autres aussi, n’était pas présente… l’absence du député sortant Lénaïck Adam a entrainé des réactions en série…
Tout d’abord, il s’agit du seul député sortant… vous le savez sur la 1ere circonscription, il n’y a plus de député depuis l’élection de Gabriel Serville à la présidence de la CTG en juillet dernier et au renoncement de sa suppléante, Carine Sinaï-Bossou, qui a préféré se concentrer sur son poste de présidente de la CCI - Chambre de commerce et d’industrie.
C’est par voie de communiqué que Lénaïck Adam a annoncé une heure avant le débat, qu’il ne viendrait pas… et qu’il renonçait à l’ensemble des débats d’avant premier tour. Et de donner rendez-vous pour le débat pour le second tour. Excès de confiance et arrogance ? Ce sont deux qualificatifs qui sied régulièrement, et que le jeune député de l’Ouest cultive parfois… mais ce pourrait bien être, contre toute attente, l’inverse dans le cas présent.
Plus qu’une marque d’arrogance, cette désertion des plateaux télé et radio pour ces débats semblent indiquer au contraire une preuve de fébrilité du candidat sortant encarté LREM désormais Renaissance. Et si Lénaïck Adam avait peur ? Peut d’être battu. Si ce refus de débattre ne témoignait pas d’une fragilité inédite pour celui qui n’a connu, hormis les municipales à Saint-Laurent, que des victoires dans sa jeune carrière politique. Il ne faut pas oublier le poids très lourd que pèse une étiquette, même s’il s’en démarque au maximum, Emmanuel Macron, dans un territoire, y compris sur la seconde circonscription, où le président de la République a été massivement rejeté. Les débats se seraient transformés en tribunal sur son bilan.
Un bilan qui sera une lourde charge à défendre et pourrait être une perte d’énergie… Et puis Lénaïck Adam veut aussi éviter de vivre le même sort que Rodolphe Alexandre. Souvenez-vous les débats l’an dernier pour l’élection à la CTG. Rodolphe Alexandre y a perdu gros. Lénaïck Adam semble donc parer au plus urgent quitte à écorner un peu plus son image dans les médias et aux yeux du grand public. Il a choisi la solution qu'il estime être la moins pire. Une fuite en avant pour aller au contact des électeurs tous les jours sur les 14 communes de sa circonscription. Un pari. Rendez-vous le 12 juin pour voir s’il aura, ou non, été payant…