themes/default/item_post.html.twig

« 10 minutes pour convaincre » : l’essentiel des propos du candidat Jérôme Harbourg

  • Par: abehary
  • Date:

Le candidat Jérôme Harbourg a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat Front National, dont la suppléante est Pétra Obeh, a été interrogé par Nicolas Mézil ce jeudi 22 février dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi après le journal de 13h et rediffusée à 17h50 et 5h20.

Jérôme Harbourg, candidat du Front National (FN) à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est âgé de 21 ans et est étudiant en droit à l’université de Guyane. Il était le suppléant de Sylvio Letard en juin dernier dans la 1ère circonscription.

Pourquoi avoir fait le choix de vous présenter cette fois-ci ?

Parce que c’est une chance unique de donner un nouveau souffle à l’assemblée nationale. J’ai sauté sur cette occasion pour présenter, pour la première fois, une candidature patriote. C’est historique en Guyane. Je pense que l’ensemble des électeurs qui se sont réunis autour du projet présidentiel de Marine Lepen seraient en peine de ne pas voir de candidat à l’élection législative.

Vous étiez chez Les Républicains, qu’est-ce qui vous a attiré au Front National ?

Chez Les Républicains, il y a un manque de débat au niveau des sujets d’actualité et n’essaient pas de mettre en avant les vraies problématiques de notre territoire. Au Front National, j’ai pu découvrir que les débats sont assez ouverts. Nous n’hésitons pas aller dans le fond du sujet afin de trouver des solutions les plus aptes.

Les thématiques du Front National sont-elles adaptées et utiles pour la Guyane ?

Oui, des thématiques telles que l’immigration, un sujet phare du FN mais aussi l’économie, la jeunesse, la santé et le manque d’infrastructure.

Si vous êtes élu, ne craignez-vous pas d’être isolé des autres élus de Guyane ?

Je ne pense pas que l’isolement soit fatal après mon élection. Il y a un véritable travail à mettre en place. M’isoler serait méconnaitre la démocratie de notre pays. Nous verrons le véritable visage de nos élus actuels.

A 21 ans, si vous êtes élu, vous seriez le plus jeune député que la France n’est jamais connue. Est-ce que votre jeune âge est un atout ou un handicap pour faire campagne ?

Je ne pense pas que c’est un handicap. De nombreux députés ont été très jeunes et ont très bien travaillé notamment Marion Maréchal Le Pen. Nous avons une véritable équipe au niveau national qui soutient les jeunes élus afin de fournir un travail exceptionnel sur le territoire. Je pense que la fonction d’étudiant en droit me donne les aptitudes à être député et de développer une activité professionnelle.

Au sujet de l’absentéisme des députés, selon vous, la place du député est plutôt dans l’hémicycle o sur le terrain ?

C’est dans les deux, il faut trouver un juste milieu. Le député paie des collaborateurs pour faire un travail de terrain. Il est très important pour le député de sonder son terrain et d’aller voir la population. Il doit être aussi à l’assemblée pour voter des lois.

Quels  sont les principaux axes de votre programme ?

Concernant l’immigration, il est tant de durcir l’accès aux droits sur la nationalité. Nous n’arrivons plus à répondre à l’immigration massive. Lors de ma visite à Saint-Laurent-du-Maroni, j’ai pu voir que Léon Bertrand, le maire est dans l’impossibilité de répondre des exigences comme la scolarisation des jeunes. Cela nécessite des investissements qu’il n’a pas. Il est temps de réguler cette immigration illégale. Concernant l’immigration de population ayant des diplômes, ceux qui peuvent investir dans notre pays, on peut leur octroyer un visa pour qu’ils puissent travailler. L’autre axe est l’économie, le pouvoir d’achat ou l’insécurité, voilà des sujets que je vais aborder à l’Assemblée Nationale.

Ce sont des points qui ont été abordés dans l’accord de Guyane, selon vous ils sont insuffisants ?

Je pense que l’accord de Guyane est une base. Nous avons constaté que cela reflète une partie du programme du FN depuis des années notamment l’expulsions des criminels et délinquants. Malheureusement nous n’avons pas été entendus. Par populisme, les élus se sont accaparés de ce projet. Il y a donc une forme d’hypocrisie des candidats qui se présentent pour la législative.

Si vous êtes élus quel sera votre premier projet ?

L’immigration … si nous n’arrêtons pas ce flux migratoire, nous ne pourrons pas développer notre économie. Je n’ai pas des pouvoirs exceptionnels pour arrêter l’immigration du jour au lendemain mais c’est un travail qui doit être fait et débattu avec le gouvernement notamment le contrôle aux frontières, qu’il puisse au moins avoir plus de gendarmes sur nos frontières afin de contrôler les flux migratoires.

Est-ce que l’évolution statutaire est un point que vous défendez ?

Je ne pense pas que l’évolution statutaire soit une bonne chose pour la Guyane notamment avec l’article 74 qui donne plus d’autonomie. Comment voulez-vous plus d’autonomie alors qu’actuellement nous sommes incapables de tirer profit des subventions de l’Union Européenne et de l’Etat ? Avec plus d’autonomie, nous aurons moins d’aides. Comment voulez-vous évoluer et développer notre territoire. Ce n’est qu’un fantasme de nos élus. On devrait plutôt tirer profit des 300 millions d’aides de l’Union Européenne qui sont alloués chaque année à la Guyane. Les élus doivent embaucher des personnes qui soient compétente pour l’utilisation de ses fonds.

Quelle est votre position sur le projet minier de la Montagne d’Or ?

Ma position pour ce projet est partagée. Il est vrai qu’il y a plus de 85 tonnes d’or soit 3,4 milliards d’euros qui sont des retombées potentielles à travers des taxes et des impôts. Mais elles sont malheureusement minimes. En même temps, c’est aussi 750 emplois possibles. Je me dis que les bénéfices des entreprises privées dans ce projet ne seront pas alloués à notre territoire. Je pense aussi que le projet n’est pas viable, nous ne sommes pas en mesure d’y répondre.

Demain vendredi 23 février, Richard Joigny, le candidat du Parti Progressiste, sera l’invité de « 10 minutes pour convaincre » à 13h.