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"10 minutes pour convaincre" : l'essentiel des propos du candidat Georges Mignot

  • Par: abehary
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Le candidat Georges Mignot a répondu aux questions de la rédaction de Radio Péyi. Le candidat UPR, dont le suppléant est Bernard Taddeï, a été interrogé par Nicolas Mézil ce mardi 20 février dans l’émission « 10 minutes pour convaincre », diffusée du lundi au vendredi à 13h.

Georges Mignot, candidat de l’Union Populaire Républicaine (UPR) à l’élection législative partielle de la 2ème circonscription de Guyane, est originaire du Chili et vit en Guyane depuis l’âge de 6 ans. Il est adjoint d’animation à Kourou et particulièrement investi dans le milieu associatif et artistique.

C’est la première fois que vous vous présentez, pourquoi avoir franchi le pas ?

Je suis avant tout un militant. J’ai beaucoup travaillé dans le social. A Kourou, j’avais mis en place le fonds d’aide aux jeunes avec l’AKATIJ (Association, An nou Kombat Ansanm Tout Inégalité di Jodla). A l’époque, j’avais lutté contre le malathion, composant dans les pulvérisations insecticides par la baygonneuse. Ça été le début de mon aspect militant. Par la suite, j’ai découvert l’UPR qui milite pour la sortie de la France de l’Union Européenne. En écoutant ce que disait François Asselineau (ndlr président et fondateur de l’UPR), je me disais qu’en Guyane, on a aussi des problèmes qui sont liés à l’Union Européenne, liés aux lois nationales dictées par les grandes orientations politiques et économiques de Bruxelles.

D’ailleurs votre slogan de campagne est « Pour libérer la Guyane de la tutelle de Bruxelles »…

Oui parce que toutes les réformes qui sont faites par notre gouvernement sont des réformes demandées par Bruxelles. Ce sont des ordonnances obligatoires que Paris doit mettre en branle chaque année et s’ils ne le font pas, ils ont une réserve de 4 milliards d’euros par an pour dédommager les réformes qui n’ont pas été faites dans l’année.

Pouvez-vous nous expliquer l’un des principaux points de votre programme, à savoir l’autonomie de la Guyane ?

En 2009, on avait la possibilité de choisir entre les articles 73 et 74 de la Constitution. A l’époque, ce n’était pas annoncé comme une sortie de l’Union Européenne. Sauf qu’en regardant dans les traités, l’article 74 permet de sortir des normes supranationales et européennes qui sont le frein au développement. L’article 74 nous permet de rester français avec plus d’autonomie. Si je suis élu, je vais inciter et expliquer pourquoi on doit passer à l’article 74. D’ici 2021, on devrait refaire un nouveau référendum. Par exemple, si on adopte cet article, on pourra de nouveau échanger avec le Brésil et le Suriname. On pourra importer de l’essence en appliquant sur les produits importés l’octroi de mer. C’est vraiment l’Union Européenne le frein au développement.

Quelle est votre position sur le projet minier « Montagne d’Or » ?

On a toujours été opposé au projet, dès 2017 avec Bernard Taddéï (ndlr ancien candidat UPR à l’élection législative dans la 2ème circonscription de Guyane). Une opposition totale, d’un point de vue financier et écologique. Il est inconcevable qu’on utilise du cyanure en Guyane alors qu’on a déjà des problèmes avec le mercure. On a déjà pas mal d’or légal, je crois qu’il y a près de 200 sites miniers légaux. Il y a déjà suffisamment d’or exploité. On exporte en métropole 1,13 tonne d’or par an, soit 41 milliards d’euros. C’est quand même beaucoup ! De plus, selon la loi de la concurrence de l’Union Européenne, si une entreprise du même type que la compagnie Montagne d’Or s’installe en Guyane, nous ne pourront pas la refuser. Ainsi, il pourrait y avoir 10 compagnies qui viendraient s’installer sans qu’on puisse dire non. Je ne veux pas ce futur-là. On doit plutôt favoriser l’écologie, l’agrotourisme, le tourisme vert, l’agriculture artisanale et familiale.

François Asselineau, le président de l’UPR sera en Guyane à vos côtés à partir de vendredi. Quel sera son rôle dans votre campagne ?

Il avait déjà prévu de venir avant que les législatives partielles soient annoncées. Il en profite pour venir à ce moment-là. Il va faire plusieurs conférences sur les 10 raisons pour un Guyanais de sortir de l’Union Européenne. Il sera le 26 février à Kourou au pôle culturel, le 27 février à Sinnamary et le 28 février à Awala-Yalimapo et Mana. Ca sera aussi le moment pour moi de présenter tous les problèmes locaux liés aux normes et à la non-concurrence, soumis aux personnes et aux biens au sein de l’Union Européenne.

Demain mercredi 21 février, José Makébé, candidat sans étiquette, sera l’invité de « 10 minutes pour convaincre ».