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Un bilan à mi-parcours de la Mission Greenpeace, au large de la Guyane

Après dix jours d'observations, à bord de l'Espéranza, l'ONG dresse le bilan de la première partie de l'étude réalisée avec et l'observatoire Pelagis une unité du CNRS.

  • Par: abehary
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Les scientifiques ont observé pendant des heures, tous les jours, la mer dans l'espoir d’apercevoir des les mammifères marins et des oiseaux. Leur patience a été récompensée.

Après une première expédition en 2018, Greenpeace revient avec la volonté de valoriser la richesse des eaux guyanaises pas suffisamment connues. Le protocole d’observation mis en place par les scientifiques du CNRS de l’observatoire Pelagis de l’université de La Rochelle reposait sur des transects effectués d’est en ouest au large de la Guyane, à une vitesse constante de 8 nœuds. De 6h30 à 18h30, l’équipe d’observateurs et observatrices sur le navire scrute l’horizon, note, répertorie, identifie tout ce qu’elle voit.Le poste d’observation des scientifiques lors de l’expédition Protect The Oceans, en Guyane (Photo : Pierre Baelen /Greenpeace)

.Durant ces dix jours, le groupe de chercheurs s'est focalisé sur le talus continental à environ 170 km des côtes. Ils ont pu observer près de 15 espèces de cétacés notamment des scènes de chasse de deux espèces de baleines, des espèces de dauphins, des requins, des thons et des oiseaux marins. Ce recensement confirme qu'il s'agit de zones maritimes vitales pour leur alimentation, de reproduction et de mise bas de baleines à bosse. « Une très grande diversité qu'on a pas forcément l'habitude d'observer partout. C'est intéressant de voir qu'au large dans des eaux tropicales, il y a une telle densité de prédateurs marins », précise Olivier Van Canneyt de l’observatoire Pelagis.

« Ces éléments nous permettent de fournir des arguments scientifiques et politiques auprès de nos décideurs. Si le gouvernement est ambitieux sur les océans, il doit prendre en compte la Guyane dans les négociations mondiales notamment dans le cadre du traité de la haute mer », explique,  Edina Ifticene chargée de campagne océan-pétrole à Greenpeace

Les observateurs de Greenpeace sont repartis dès aujourd'hui pour leur deuxième mission. Il s'agira d'une observation sous-marine du récif d'Amazonie en eau profonde soit 70 à 100 mètres.