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Camopi : Démantèlement d’un trafic de viande de bois à Vila Brasil

Une opération du Parc amazonien de Guyane (PAG) et de la Police Fédérale brésilienne, coordonnée par le Centre de coopération policière, met fin à un trafic de viande de bois à Vila Brasil. 55,8kg de viande de bois ont été saisies.

  • Par: abehary
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La semaine dernière, l'opération « Chasseur » a permis de saisir 55,8 kg de viande de bois de 15 animaux illégalement abattus et commercialisés à Vila Brasil, village brésilien situé en face de Camopi. Une opération menée   par la Police fédérale et l’armée  brésilienne en partenariat avec le Parc amazonien de Guyane et le Centre de Coopération Policière.

L'opération a impliqué les services des deux pays dans une coopération inédite :

- deux services français organisateurs, le Parc amazonien de Guyane (PAG) et le Centre de coopération policière(CCP)

- deux services de contrôle brésiliens, la Police fédérale et l’Exército brasileiro (armée de Terre brésilienne).

Le Parc amazonien avait signalé fin 2019 que des Brésiliens de Vila Brasil vendaient de la viande de bois chassée dans les zones protégées à des Amérindiens vivant à Camopi. Le Centre de Coopération Policière avait transmis ces informations à la Police Fédérale brésilienne et plusieurs rencontres s’étaient déroulées sur le sujet.

Vendredi 5 mars, la Police Fédérale a sollicité le Centre de coopération policière pour monter une mission quelques jours plus tard. « Le Parc amazonien et le CCP a permis d'organiser rapidement les principaux aspects logistiques et opérationnels », précise le PAG. Ainsi, un dispositif Police Fédérale /Armée brésilienne a abordé mardi 9 mars vers 7h30 la partie sud de Vila Brasil puis a progressé pour contrôler les commerces en amont.

Un flagrant délit a été constaté au regard d’une loi brésilienne de 1998 concernant les infractions environnementales. Un homme a été intercepté avec 56 kg de viande de bois illégalement abattue et commercialisée. Il a dû payer immédiatement une caution et une procédure a été ouverte à son encontre : il devra se présenter sous délai à Oiapoque pour une audition supplémentaire et un jugement pour délit environnemental. Il encourt une peine aggravée allant de 18 mois à 3 ans de prison. « La stratégie d’approche a créé un effet de surprise et un impact fort auprès des habitants de Vila Brasil. Le résultat positif de l’opération nous permet d’imaginer une pérennisation de ce type d’action conjointe », indique le PAG.