themes/default/item_post.html.twig

Éducation : un an après le mouvement social de mars-avril

  • Par: abehary
  • Date:

À l'occasion des 1 ans du mouvement social de mars-avril, la rédaction de Radio Péyi, vous propose un point d'étape, secteur par secteur, de l'accord de Guyane signé le 21 avril 2017, après un mois de mobilisation.

Focus sur le volet « éducation »

En mars 2017, lors des mouvements sociaux, le constat était alarmant : il manquait 400 classes de primaire, une dizaine de collèges et autant de lycées, pour faire face au nombre d'élèves scolarisés d'ici 10 ans.

Dans le même temps, l'académie de Guyane accusait aussi une centaine de postes d'enseignants non pourvus, faute d'attractivité. Le monde éducatif réclamait surtout plus de moyens pour l'académie. En ce début d’année, après plusieurs faits de violence dans des collèges et lycées, le personnel et les enseignant ont mené plusieurs grèves et manifestations pour réclamer plus de moyen humains.  

Un an après, les choses n'ont pas avancé selon Alexandra Crété, secrétaire du syndicat Sud-éducation Guyane, porte-parole l'an dernier du pôle "éducation" du collectif Pou Lagwiyann Dékolé.  « On ne s’est pas battu pour rien. On a conscience qu’il y a de l’argent qui a été débloqué par l’Etat en direction de la collectivité territoriale pour des constructions. Mais le problème est la gestion des projets publics dans notre académie. Elle est catastrophique, sous ambitieuse et pas la hauteur de ce que les gens attendent en terme de communication et de projection pour le territoire », affirme-t-elle.

Les organisations syndicales déplorent la lenteur de l’Etat face à l’urgence de la Guyane. « On voit que l’Etat n’est pas très rapide pour proposer plus d’effectifs. On restera toujours mobilisé dès que nécessaire », précise Alexandra Crété. « il n'y a eu aucune réunion du comité de suivi des accords de Guyane selon les conditions établies par les signataires » affirme-t-elle.

Rappelons que le plan d'urgence de l'accord de Guyane prévoit, de la part de l'Etat, le déblocage de 150 millions d'euros pour les constructions scolaires dans le 1er degré, et 250 millions d'euros pour le second degré. Le rectorat et la CTG ont fixé un calendrier précis pour la livraison de nouveaux établissements scolaires dans l’académie de Guyane. (Voir article ici)