themes/default/item_post.html.twig

Éducation : fin d’année positive pour la première promotion du bac pro Aéronautique de Guyane

La partie cours théorique s’achève pour les cinq lycéens de Jean-Marie Michotte de la toute première promotion du bac pro aéronautique locale qui terminent la première partie de leur cursus. Un bilan positif et des retours d’expériences concluants, puisque la prochaine promotion sera doublée, avec cette fois 10 élèves attendus.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
  • Date:

Fin d’année scolaire pour la "promo-test" de cinq élèves, sélectionnés sur dossier pour intégrer ce bac pro local dédié au domaine de l’aéronautique et de l’aérospatial. Après une première partie du cursus, les retours sont positifs, autant du point de vue des élèves, du personnel, que des industriels partenaires.

Pour preuve de cette réussite, la formation est davantage sollicitée pour sa prochaine promotion, qui accueillera 10 élèves, grâce à un intérêt certain des industriels, dont l’intérêt pour la formation et la volonté d’accueillir des apprentis déterminent les places disponibles, comme le rappelle Prisca Duchartre-Exertier, directrice du campus des métiers des qualifications, de l'aéronautique et du spatial : 

« Nous sommes très contents de cette première promotion puisqu’on a eu des jeunes très motivés, qui ont su mener cette première année de front, entre aéronautique et aérospatiale. On a même un jeune qui va être recruté à l’issue de cette formation dans l’entreprise dans laquelle il est actuellement. L’année dernière, nous avions eu une quarantaine de candidatures, 5 jeunes avaient été sélectionnés, tout simplement parce que les entreprises sont sélectionnées en amont. On avait 4 entreprises avec une entreprise qui prenait 2 jeunes, donc nous avions 5 places ».

Un attrait des industriels qui souligne la qualité de la formation, autant que sa nécessité, dans un contexte pourtant difficile pour le secteur du spatial en Guyane depuis plusieurs mois, entre le long développement d’Ariane 6 et les difficultés économiques du Centre Spatial Guyanais avec le retrait des lanceurs russes de son pas de tir. Malgré la concurrence à laquelle le spatial européen doit faire face, les entreprises acceptent de miser sur des jeunes, affirme Nicolas Lyonnet, responsable de la production Ariane 5 et 6 : 

« Les industriels ont répondu présent malgré tout, puisqu’on se retrouve avec le double de jeunes par rapport à l’année dernière. Donc c’était bien présent dans l’esprit de tous les industriels, mais malgré tout, ils ont fait l’effort de continuer à adhérer au projet, et pour nous c’est un énorme merci qu’on leur renvoi, parce que dans ce contexte-là, c’est courageux ». 

Le développement du programme Ariane 6 est un véritable moteur pour le secteur, et la formation pourrait être amenée à évoluer et à se spécialiser encore jusqu’au BTS pour répondre aux besoins, poursuit le responsable de la production Ariane 5 et 6.  Ariane 6 va arriver, va faire sa montée en cadence, et va générer des besoins récurrents en emploi sur le site, explique Nicolas Lyonnet : 

« C’est pour cela qu’on développe cette formation en local, pour les jeunes d’ici, et qu’on espère bien pouvoir prolonger par un projet de BTS maintenance des besoins industriels, avec une coloration spatiale, là, pour répondre aux besoins des industriels qui disent que peut-être que le bac pro est une première étape, mais peut-être qu’il faut aller plus loin avec le BTS ».