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Première patrouille conjointe entre la gendarmerie et la KPS Surinamaise

L’histoire de cette patrouille conjointe remonte à l’année 2006. A cette époque, un accord entre la République française et le gouvernement du Suriname avait été signé à Saint-Laurent-du-Maroni, mais il faut attendre décembre 2022 pour qu’un décret du gouvernement français soit publié et que le projet prenne vie.

  • Par: adminradio
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Hier, les deux forces de sécurité des deux rives du Maroni ont mis en application ce décret en initiant une première patrouille entre la gendarmerie française et la police surinamaise à Albina. Cette patrouille commune se limite à un échange d’informations opérationnelles.

A ce jour, les deux entités apprennent à se connaître, explique Stéphane Babel, commandant de la gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni.

“C’était une première patrouille de découverte entre nos deux unités, où nous avons scellé notre envie commune d’avoir, sur le long terme, des patrouilles hebdomadaires communes.”

Il ne s’agit donc pas de procéder aux interpellations conjointement, poursuit le commandant de la gendarmerie : 

“L’objectif de ces patrouilles communes, c’est de la transmission d’informations à caractère opérationnel, entre le Suriname et la France, entre la police surinamaise et la gendarmerie nationale, ce n’est pas dans un cadre d’interpellation. Le gendarme qui ira en patrouille avec la police surinamaise sur son territoire sera là en tant qu’observateur, et de même le policier surinamais sera présent en qualité d’observateur sur le territoire français. Nous sommes là pour faire de la coopération policière.”

En matière d’échange d’informations entre deux pays, la barrière de la langue peut être un frein mais la forte volonté de travailler ensemble permet de franchir cet obstacle :

“La meilleure façon d’échanger entre nous, le meilleur dénominateur commun entre nos deux unités, c’est l’anglais , donc on échange et on communique en langue anglaise (…) Après j’ai envie de vous dire, il y a l’envie, d’avancer, d’aller de l’avant, et je pense que quand il y a de l’envie, ça enlève beaucoup de barrières”, conclut le commandant Babel.

Une démarche qui s’inscrit dans une volonté bilatérale continue d’améliorer la surveillance du fleuve. Le 17 mai 2023, une réunion de travail présidée par le ministre de la Justice et de la Police surinamais, Kenneth Amoksi, à laquelle avait participé l’ambassadeur de France au Suriname et au Guyana, avec pour but de renforcer la coopération en matière d'entraide judiciaire et d’identifier les pistes de coopération envisageables pour aborder les défis communs de la Guyane, du Suriname et du Guyana.

Reste à savoir si les patrouilles communes transfrontalières seront à même de fournir suffisamment d’éléments pour répondre aux grands enjeux du fleuve Maroni.