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Saül désormais éclairée : une transformation dans le bourg et au village Hmong

Depuis trois mois, la commune isolée de Saül, en plein cœur de la forêt amazonienne, bénéficie d’un éclairage public quasi généralisé. Une quarantaine de lampadaires a été installée dans le bourg et jusqu’au village Hmong, situé à deux kilomètres. Une révolution du quotidien saluée tant par les habitants que les touristes.

  • Par: adminradio
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L’installation des lampadaires a débuté il y a trois mois dans les rues principales du bourg. Aujourd’hui, près de 40 points lumineux sécurisent les déplacements nocturnes dans cette commune sans voiture, où la marche, les quads ou les vélos priment.

Le dernier secteur à avoir été équipé est le village Hmong, distant de deux kilomètres du bourg. Depuis deux semaines, neuf lampadaires y ont été installés, pour le plus grand soulagement des onze habitants qui y résident, répartis en trois familles. L'inauguration officielle de ce nouvel éclairage s’est déroulée lundi 28 avril 2025, en présence des élus et des villageois.

Une avancée pour la sécurité et le tourisme

À Saül, l’arrivée de l’éclairage publique marque un tournant. Plus que du confort, c’est une nouvelle vie nocturne qui commence, rythmée par les pas rassurés des habitants et des visiteurs sur des chemins désormais balisés. Pour Marie-Hélène Charles, maire de Saül, cet éclairage nocturne était devenu indispensable :

« Déjà nous avons plus de 4 000 touristes qui viennent chaque année. Parfois les gens sortent le soir pour aller au restaurant, et c’est très bien, mais sans voiture, tout se fait à pied. Pour moi, c’était une priorité, à la fois pour les Saüliens et pour les visiteurs. »

L’élue souligne aussi l’impact esthétique de ce projet. « Aujourd’hui, tout le monde est content. Le village est embelli, transformé. On peut marcher librement, sans crainte. »

Une sécurité retrouvée pour les habitants du village Hmong

Va Sa, agriculteur et habitant du village Hmong, apprécie particulièrement le confort offert par les lampadaires :

« La nuit, on peut circuler tranquillement. On voit où on marche, où on roule. On peut éviter les trous, mais surtout les animaux venimeux, comme les serpents ou d’autres insectes. »

Sa femme, Lau Ka, se réjouit de pouvoir enfin laisser leurs enfants sortir avec moins d’inquiétude :

« Avant, il fallait marcher avec des lampes de poche ou le téléphone portable. Maintenant, on voit tout, c’est formidable. Les enfants sont plus en sécurité. »

Si le bourg et le village Hmong sont désormais bien éclairés, un tronçon d’environ un kilomètre entre les deux reste encore dans l’obscurité. Mais la maire ne compte pas en rester là. « On a mis des panneaux pour le moment, mais on envisage de renforcer encore l’éclairage sur cette portion », conclut Marie-Hélène Charles.

Le coût de l’installation des lampadaires dans le village Hmong s’élève à 72 000 euros, une somme prise en charge par plusieurs partenaires : la commune de Saül, la CCOG pour le transport, le fonds vert, et le Centre Spatial Guyanais.