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Lancement Ariance V : BepiColombo en route vers Mercure

  • Par: abehary
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A l’occasion de son 5e lancement de l’année, Ariane 5 a placé avec succès le satellite BepiColombo sur son orbite ce vendredi 19 octobre depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou. Une mission pour le compte de l’Agence spatiale européenne et de l’agence japonaise d’exploration spatiale JAXA

Ariane 5 a été spécialement adaptée à cette mission

Les performances du lanceur sont à nouveau augmentées, grâce à une amélioration du moteur Vulcain 2 pour commencer son voyage de 7 années vers la planète Mercure via Venus. C’est la première fois qu’une version ECA du lanceur Ariane 5 atteint ce type d’orbite, la précédente orbite de libération avait été atteinte par une version A5G+ pour la mission Rosetta en mars 2004.

« La propulsion électrique a été pour nous une grosse source de difficulté. Les panneaux solaires doivent subir des températures très élevées. Il a fallu proposer un processus amélioré des ceux des satellites qui sont en orbite basse parce qu’ils subissent une agression du soleil beaucoup plus grande et plus de chaleur. Pour les mêmes raisons, il fallu développer une protection thermique spécifique. Ce qui a compliqué la tâche », a précisé Didier Guillaume, responsable sécurité sur le lancement.

Une mission complexe

Ariane 5 a libéré BepiColombo de l’orbite terrestre pour le placer sur sa trajectoire de transfert dans le système solaire vers Mercure en lui communiquant une vitesse absolue de 10,99 km/s (39 570 km/h), soit 1,15 km/s (4140 km/h) de plus que pour l’orbite habituelle de transfert vers la position géostationnaire. Cette mission profite de la première application de l’augmentation de débit du moteur Vulcain 2 (+ 2,25%), décidée dans le cadre de l’amélioration de la performance du lanceur Ariane 5 ECA.

« Alors qu’Ariane 5 lance le plus souvent des missions d’environ 10 tonnes vers l’orbite de transfert géostationnaire, il s’agissait cette fois de lancer une charge utile de 4 tonnes, tout en donnant au lanceur une vitesse supérieure à celle d’un lancement classique pour permettre au satellite de se libérer de l’orbite terrestre. Des réglages spécifiques ont donc été nécessaires pour le pilotage et la propulsion, et même si la structure du lanceur n’est pas modifiée, cela engendre des vérifications supplémentaires qui ont nécessité le travail d’une trentaine d’ingénieurs d’ArianeGroup pendant deux ans » a expliqué Alain Charmeau, Président exécutif d’ArianeGroup.