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400 personnes ont marché pour Yann

David, 17 ans lui aussi, créateur de la page Facebook "RIP Yann" (8 500 "J'aime"), avait lancé l'idée de cette marche dès dimanche dernier. Il a été soutenu par plusieurs groupes, dont le Collectif Jeunesse et le Collectif "Trop' Violans", ainsi que la municipalité de Cayenne.

Ce matin, à 10 h 30 pile, le cortège s'est élancé de la place des Palmistes pour un grand tour du centre-ville. Pendant 45 minutes, des enfants, des adolescents, des parents, des personnes âgées ont marché en silence sous le chaud soleil de Cayenne. En tête du cortège, Lauren, la petite amie de Yann, tenait une photo de lui. Autour d'elle, des amis, la famille de Yann, et beaucoup d'anonymes venus soutenir les proches et dire stop à la violence.

Les élus aussi ont répondu à l'appel. Le sénateur Antoine Karam, le député Gabriel Serville, également maire de Matoury, le maire de Kourou, François Ringuet, la maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, le maire de Roura, David Riché. Et les présidents des deux assemblées,  Alain Tien-Liong (Département) et Rodolphe Alexandre (Région). A leurs côtés, Monseigneur Lafont, évêque de Guyane, et des représentants d'autres religions.

La marche s'est achevée à son point de départ, devant le podium de la place des Palmistes, vers 11 h 45. Là, la tante de Yann, ses amis, des représentants de la jeunesse guyanaise, la maire de Cayenne et l'évêque ont pris la parole pour remercier les initiateurs de la marche et appeler à une union sacrée contre la violence. Parmi les plus remarquées, Morgane, une lycéenne de 1ère à Melckior-Garré. Elle a poussé un coup de gueule pour mettre tous les acteurs de la société guyanaise, jeunes comme moins jeunes, élus  et parents, devant leur responsabilité. Une intervention très applaudie.

Ce dimanche 1er février a peut-être marqué une étape décisive dans la prise de conscience de tous de l'urgence de mieux s'occuper de la jeunesse guyanaise.