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Primaire de la gauche troisième débat

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Les candidats à la primaire débattent une dernière fois jeudi à 20h55, à suivre sur Europe 1. Au programme, sécurité, justice, emploi et services publics.

Le premier débat était dense et didactique, le deuxième bien plus animé, qu'en sera-t-il de la troisième et dernière mouture de ces échanges entre les sept candidats, ce jeudi à 20h55 ? A observer les programmes des candidats sur les thèmes abordés, peu d'oppositions frontales mais quelques divergences affirmées sont à attendre. A trois jours du premier tour, ce dernier débat de la campagne entre les sept candidats revêt une importance capitale pour chacun d'entre eux, avec des dynamiques différentes : Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sont en hausse, Manuel Valls est en baisse. S'accorder sur le budget de la justice mais s'écharper sur les prisons. Les candidats de la primaire veulent tous renforcer les moyens de la Justice. Jean-Luc Bennahmias et Vincent Peillon devraient redire leur volonté d'augmenter le budget du ministère. Pour ce portefeuille, l'ancien ministre de l'éducation veut une hausse de 25% sur le quinquennat. Manuel Valls se rapproche de cette promesse : lui à l'Elysée, ce serait 1.000 postes de magistrats et 1.500 postes de greffiers créés en cinq ans. L'ex-Premier ministre défend également la création de 10.000 places de prison, comme il l'avait annoncé à Matignon. Ce plan serait respecté par François de Rugy et Vincent Peillon, qui souhaite néanmoins développer les alternatives à l'emprisonnement, comme Sylvia Pinel et Benoît Hamon.
Prôner l'augmentation du nombre de policiers. Thème sensible, la sécurité fait l'unanimité sur un point : les principaux candidats vont insister sur leur volonté d'augmenter les effectifs de policiers, dans un contexte d'état d'urgence en vigueur depuis plus d'un an. Les nuances ? Arnaud Montebourg prône le recrutement de 12.000 policiers et gendarmes sur le quinquennat, quand Vincent Peillon, Benoît Hamon et Manuel Valls en proposent 5.000. Ce dernier promet en outre 2,5 milliards d'euros d'investissements en équipement pour les forces de l'ordre. Arnaud Montebourg, Jean-Luc Bennahmias, Vincent Peillon, Benoît Hamon et François de Rugy souhaitent tous relancer une police de proximité. Ministre de l'Intérieur de 2012 à 2014 et Premier ministre de 2014 à décembre dernier, Manuel Valls ne s'est pas prononcé sur le sujet. Cibler les PME pour créer de l'emploi. Pour la majorité des candidats, les PME sont les acteurs à aider en priorité pour faire baisser le chômage. Vincent Peillon veut élargir le taux d'impôt réduit sur les sociétés, tandis que Jean-Luc Bennahmias souhaite une exonération de charge pour deux emplois par entreprises, pendant cinq ans. Sylvia Pinel va plus loin avec un crédit d'impôt pour favoriser l'embauche en CDI ainsi qu'une suppression des cotisations employeur à la branche famille de la Sécurité sociale. Point commun avec Manuel Valls, elle prône une baisse du taux d'impôt des sociétés à 20% (28% pour l'ancien Premier ministre), contre 33,33% aujourd'hui. Aucun des candidats ne semble résolu à abandonner le CDI, Arnaud Montebourg privilégiant un système de bonus-malus sur les cotisations d'assurance chômage. Benoît Hamon prône lui un droit universel à la formation et François de Rugy entend donner aux régions la responsabilité de la formation et de la gestion de Pôle emploi. Ne pas trop diverger sur le nombre de fonctionnaires. Tous les candidats promettent de ne pas couper dans les effectifs des services publics. Pour Benoît Hamon, qui revaloriserait le point d'indice des fonctionnaires servant au calcul de leur salaire, il y a "urgence" à recruter dans les secteurs de l'éducation (40.000 enseignants), la santé, la petite enfance et la dépendance. Sylvia Pinel et Manuel Valls se sont engagés à ne pas réduire les effectifs du public. Ce dernier, comme Vincent Peillon et Benoît Hamon, désire créer un service public de la petite enfance pour développer les crèches et la garde d'enfants. Certains imaginent la création d'autres nouveaux services publics, Benoît Hamon pour le soutien scolaire, assuré par les enseignants, et Vincent Peillon pour les maisons de retraite. Arnaud Montebourg avance lui la garantie d'un socle de services publics sur tout le territoire. Pour la haute fonction publique, ce dernier rêve d'un "spoil system" à l'américaine pour renouveler les directeurs d'administration selon la couleur politique du gouvernement. Manuel Valls envisage d'ouvrir le public aux non-fonctionnaires, même pour des postes non-dirigeants, de généraliser la notation des services par les usagers et d'instaurer un système de promotion lié à la "performance" des agents. Une conception plus libérale des services publics que la plupart de ses concurrents. Evoquer Vladimir Poutine et la 6ème République. L'avant-dernier chapitre de ce débat concerne l'international. A la veille de l'investiture de Donald Trump, les candidats vont s'exprimer sur la place de la France entre atlantisme, non-alignement et rapprochement avec la Russie. Les échanges devraient tourner autour du Moyen-Orient et des moyens de régler la crise syrienne, aux conséquences importantes en matière de terrorisme. Enfin, le thème des institutions clôturera ce débat avec la question récurrente de la 6ème République, portée par plusieurs candidats. Les propositions ne sont en revanche pas toutes les mêmes : nombre de parlementaires, durée du mandat présidentiel, article 49.3... Les sujets de divisions sont nombreux entre ces sept nuances de gauche, qui ne seront plus que deux dimanche soir.