Sécheresse : Petit-Saut tourne au ralenti

En temps normal, le barrage hydroélectrique de Petit-Saut devrait fournir 40 à 50% de l’électricité en Guyane. Avec la sécheresse, peu d’eau rentre dans le barrage et EDF est obligée de limiter son utilisation. Ainsi, le barrage en ce moment ne produit que 10% de l’électricité.

Le thermique vient à la rescousse

La centrale thermique de Dégras-des-Cannes a pris pleinement le relais en cette période de sécheresse exceptionnelle. Il s’agit d’un « Plan B » pour EDF en attendant les prochaines pluies. « Comme il n’y a pas beacoup d’eau à Petit-Saut, nous préservons les stocks d’eau qui nous reste. Nous nous sommes donc tournés vers le thermique avec la centrale de Dégras-des-Cannes et celle de Kourou. Les groupes électrogènes à Saint-Laurent du Maroni fonctionnent aussi », précise Michel Durand, directeur d’EDF      Guyane. Pour l’heure, ces installations garantissent un apport en électricité suffisant à la population.  

Michel Durand, le directeur d'EDF Guyane explique le dispositif mis en place pour la continuité du service. (Photo : P.Labonté)

Une pluie attendue avec impatience

Depuis plusieurs semaines la Guyane enregistre des records de pluviométries faibles en cette période. Méteo France a annoncé le retour des fortes précipitations début mai. Mais EDF envisage d’ores et déjà un scénario catastrophe si la sécheresse perdure. EDF, le principal fournisseur d’électricité, pourrait se trouver en grande difficulté. « Nous sommes déjà en train d’anticiper au cas où cette sécheresse se prolonge. Nous envisageons de faire entrer des moyens complémentaires. Nous demanderons aux industries de réduire leur consommation la nuit », affirme Michel Durand. Pour un scénario le plus grave, EDF demandera à la population de participer à l’effort commun pour consommer moins.