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Pêche illégale : des Brésiliens condamnés après des tirs de mortiers contre des militaires

L'Etat passe à l'offensive contre la pêche illégale dans les eaux guyanaises. Régulièrement, des militaires contrôlent, arraisonnent, déroutent et saisissent des navires pris en flagrant délit de pêche illégale. La semaine dernière, plusieurs tapouilles brésiliennes ont été contrôlées. Les militaires du patrouilleur Antilles-Guyane ont d’ailleurs été la cible de tirs de mortiers sur l’un des navires.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Lors d’une opération de contrôle des pêches, qui s’est déroulée du 19 au 24 juin 2021, plusieurs tapouilles brésiliennes ont été surprises en action de pêche illégale dans les eaux sous juridiction ou sous souveraineté française, au large de la Guyane. L’action la plus emblématique est celle conduite le 21 juin dernier, lorsque les Forces armées en Guyane ont mené une opération aéromaritime de contrôle des pêche sur le « King Fisher 600 », une tapouille mère de 14 mètres de long en action de pêche illégale dans la zone économique française, à 15 nautiques de la côte et 2 nautiques de la frontière avec le Brésil.

Son équipage s’est violemment opposé à la montée à bord de l’équipe de visite du patrouilleur Antilles-Guyane La Résolue. Pour ce faire, il a eu recours à des tirs de mortiers d’artifice et à des jets de projectiles divers dont des tubes PVC lestés de ciment.

L’entraînement et la détermination de l’équipe de visite du vaisseau militaire lui ont permis de passer outre cette opposition, de maîtriser les marins brésiliens violents et de réaliser un contrôle des pêches après une phase de sécurisation de l’équipage et du navire. À bord, 5 tonnes de poisson et 40 kg de vessies natatoire ont été immédiatement rejetés à la mer en raison de leurs mauvaises conditions de conservation.

Des marins brésiliens rapidement jugés

Le contrôle du « King Fisher 600 » a été suivi de son déroutement vers Cayenne, ordonné par la direction de la mer, des fleuves et du littoral (DMFL) de Guyane en lien avec le centre national de surveillance et de contrôle des pêches. Le lendemain, la tapouille brésilienne est arrivée au port du Larivot où elle a été mise au sec au moyen d’une grue routière.

- Crédits photos : Services de l'Etat en Guyane

Un des marins brésiliens, clairement identifié comme n’ayant jamais été violent pendant le contrôle, a été confié à la police aux frontières et remis aux autorités brésiliennes dès le lendemain. Le capitaine et les autres membres de l’équipage, auteurs de violences à des degrés divers, ont été placés en garde à vue. Après une enquête menée par les gendarmes maritimes et sur instruction du parquet de Cayenne, trois marins (le capitaine et deux membres d’équipage) sont passés en comparution immédiate dès le vendredi 25 juin, et ont été condamnés à 12 mois de prison ferme et 10 ans d’interdiction du territoire. Les autres membres d’équipage ont fait l’objet d’une procédure d’éloignement et ont été remis à la police pour reconduite à la frontière.

Plus de 70 tonnes de poissons saisies 

Par ailleurs, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Cayenne a rendu une ordonnance de confirmation de saisie et de destruction du « King Fisher 600 ». Ainsi, l’action conduite sur cette tapouille est particulièrement représentative du continuum mer-terre recherché dans ce type d’opération, expliquent nos confrères du site Outremers360. Sur l’ensemble de l’opération conduite durant une semaine, de 15,9 tonnes de poisson, 86 kg de vessies natatoires et 6 km de filet ont été saisis par les militaires. Depuis le 1er janvier 2021, ce sont ainsi plus de 70 tonnes de poissons qui ont déjà été saisies à la suite d’opérations de contrôle des pêches menées en Guyane.