Le trafic de stupéfiants en baisse depuis le début de la crise sanitaire
Moins de mules car moins de vols entre la Guyane et l'Hexagone
Une baisse en France de 30 à 40 %, selon les données du ministère de l’Intérieur et la Guyane n’échappe pas à la règle. Depuis le début du mois de mars, le nombre d’arrestations et de gardes à vue liées à la lutte contre le trafic de drogue est en nette baisse sur notre territoire. « Sur les deux derniers mois, on doit être a une dizaine de passeurs de cocaïne qui ont été interpellés. Sur cette même période, en temps normal, on a une centaine de personnes interpellées », précise Samuel Finielz, procureur de la République de Cayenne. Les mules au départ de Guyane sont donc moins nombreux du fait de la baisse du trafic aérien et les mesures sanitaires imposées aux voyageurs.
Les réductions drastiques du trafic aérien empêchent les mules venues de Guyane de passer la cocaïne. En revanche, la route maritime reste ouverte, avec des porte-conteneurs qui arrivent toujours d'Amérique latine. Mais là encore, entrer en France ne suffit pas, il faut arriver jusqu’au consommateur. Conséquence face à un trafic de rue fortement mis à mal, les dealers essaient de trouver des parades. Il y a moins de produits stupéfiants, donc des prix qui flambent, surtout pour le cannabis. Résultat : il peut coûter entre 40 et 60% plus cher, c’est ce qu’a constaté l’OFAST, l’Office anti-stupéfiants.
Une baisse qui devrait se poursuivre
Une baisse qui perdurera tant qu’il y aura moins de vols entre Cayenne et Paris. Avec deux vols par semaine, le flux de passagers est nettement réduit. « Depuis le début de la crise, la présence de la PAF (Police aux frontières) est renforcée. Avec des agents visibles depuis l'extérieur de l'aéroport Félix Eboué, nous avons déjà vu des passagers faire demi tour. Cette présence est donc dissuasive », explique Gil Friedman, le directeur de la Police nationale en Guyane. Une baisse qui perdurera également tant que les frontières avec le Brésil et le Suriname seront aussi surveillées.
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Condamnés à quatre ans de prison ferme pour un trafic de cocaïne entre la Guyane et Orléans Neuf hommes et deux femmes, âgés de 20 à 42 ans, ont été condamnés par le tribunal correctionnel d'Orléans à des peines allant d'un an à quatre ans de prison ferme pour leur participation à un trafic de cocaïne entre la Guyane et le Loiret, ce mercredi 20 mai. Seuls neuf des onze prévenus, interpellés en 2018 et 2019, après plusieurs mois d'enquête des policiers de la sûreté départementale, étaient présents à l'audience qui s'est étalée sur deux jours. Un mandat d'arrêt a notamment été délivré à l'encontre de l'un des deux absents, condamné à deux ans de prison ferme. |