Justice : procès des meurtriers présumés de Patrice Clet

Patrice Clet, le secrétaire général adjoint du parti politique Walwari, fondé par Christiane Taubira et ancien conseiller général du canton de Sinnamary avait perdu la vie, le 8 novembre 2016, à Rémire-Montjoly. Il était agé de 45 ans. Ce meurtre avait rendu toute la Guyane en émoi.
Au moment des faits, l'ancien élu se trouvait avec sa femme et ses trois enfants mineurs. Vers 21h45, Patrice Clet rentrait d’une conférence donnée à l’université de Guyane. « Un des enfants voit la poignée de la porte d'entrée bouger et prévient son père et la porte s’ouvre », racontait Éric Vaillant, le procureur de Cayenne à l’époque.
En quelques minutes, la situation devient fatale pour Patrice Clet. Un groupe de quatre jeunes hommes dont un armé d’un fusil à canon scié le menace. « L'homme armé lui a ordonné à plusieurs reprises de lui donner quelque chose, en créole guyanais » , précisait le procureur lors d’une conférence de presse. Patrice Clet a refusé et très rapidement le tireur fait usage de son arme puis prend la fuite sans que rien n’ait été dérobé indiquait le parquet.
Ce meurtre avait créé de vives émotions en Guyane. Une période où la Guyane vivait une succession de violences, braquage et homicide. Mais cette fois, il s’agissait d’une personnalité connue dans le monde politique et sportif. Patrice Clet s’était d’ailleurs présenté aux municipales à Sinnamary en 2014 puis sur la liste de Line Létard aux élections régionales l’année suivante. Il était également joueur, entraîneur à l’US Sinnamary mais aussi arbitre.
Ce lundi s’ouvre cinq jours de procès où trois hommes depuis en détention provisoire sont jugés. Le quatrième est toujours recherché. La partie civile est représentée par les maîtres Jerémy Stanislas, Lucie Louzé-Donzenac et Alex Leblanc.