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Exploitation minière : le suspense reste entier pour la société Trajan

  • Par: abehary
  • Date:

La SAS Trajan reste dans l'attente de la décision du Tribunal administratif de Cayenne dans l'affaire de l'Autorisation d’exploitation minière (AEX) sur la crique Nelson. L'audience a eu lieu ce mercredi 9 janvier 2019 au tribunal de Cayenne.

Depuis le 1er octobre, la SAS Trajan est autorisée par la préfecture à exploiter la crique Nelson un affluent du fleuve Kourou pour des activités d’exploitation aurifère. Mais un recours été déposé par l'association Guyane Nature Environnement et la Compagnie des Guides de Guyane. L'audience a eu lieu hier, elle devait déterminer si l’exploitation provoquerait un risque grave ou immédiat pour l’environnement. « Nous sommes plutôt confiants. Nous attendons la décision de la justice », déclare Robin Jalic, directeur de la société Trajan. « On a tenté de démontrer au maximum les bonnes pratiques mises en œuvre par notre société », ajoute-t-il.

Les associations espèrent faire annuler le projet d'exploitation par la SAS Trajan, sur le site situé sur un affluent du Kourou. Pour mener, ce combat judiciaire, elles ont fait appel à la générosité. Les associations ont mené une campagne de crowdfunding sur wejustice.com. 7 971 euros sont récoltés pour l’instant sur la 11 354 maximum. Ces dons devraient régler les frais de dépenses pour assurer leur défense. C’est le cabinet d’avocat Seattle Avocats qui est en charge du dossier à la fois pour le recours en référé et pour le recours au fond.

Zone d’activités touristiques depuis deux décennies menacées

Cette région est connue pour ses écolodges emblématiques. (Camp Cariacou, Wapa Lodge, Camp Canopée …). Le bassin du Kourou est le point de départ d’une économie durable pour la Guyane, associant ancrage touristique et mise en valeur des richesses de la biodiversité amazonienne. 10 000 visiteurs et 2 millions d’euros de chiffre d’affaire par an, 60 emplois directs. Et ceci tant que les campements touristiques maintiendront leurs activités et que le cadre naturel sera préservé. Les activités écotouristiques et la mine sont incompatibles selon les associations.

Des lourdes pertes pour la société Trajan

La décision de justice devrait être rendue d'ici la fin de la semaine. Si la Justice penche en faveur des associations, « l'impact pour la firme serait important », précise Robin Jalic, directeur de la société Trajan. Douze personnes sur le chantier se retrouveraient au chômage technique. La perte financière serait élevée compte tenu de l’important investissement de la société sur ce site. « Ça fait deux mois qu’on est sur place. Un mois qu’on est en exploitation.  Toute la phase d’investissement est bouclée. Une société de petite taille comme la nôtre aura du mal à s’en remettre », affirme Robin Jalic.