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Forêt amazonienne : une délégation de Guyane aux côtés d'Emmanuel Macron à l'ONU

Une délégation de la Guyane accompagnera Emmanuel Macron au sommet spécial climat lundi prochain à l'ONU, où il annoncera son plan pour la forêt amazonienne, a annoncé mardi la ministre des Outre-mer à l'Assemblée nationale.

  • Par: abehary
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Un sommet spécial climat à l’ONU

La délégation guyanaise, menée par le président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) Rodolphe Alexandre, comprendra également le président du Grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengé de Guyane, Sylvio Van Der Pijl. En fera également partie le président du parc amazonien, le plus grand parc de l'Union européenne qui couvre 34.000 km2, a indiqué Annick Girardin, la ministre des Outre-mer en réponse à la députée LREM Jennifer de Temmerman.

La présence d'une telle délégation « est une grande première et c'est important. (...) J'ai toujours dit que les territoires d'outre-mer étaient des territoires d'excellence, des territoires de solutions et c'est souvent à partir de ces territoires que nous pouvons rayonner dans l'ensemble du monde », a insisté la ministre. 

Un plan pour la forêt amazonienne est débattu ce mercredi à Matignon, au sein d'un comité interministériel outre-mer, présidé par le Premier ministre Edouard Philippe.

Fin août, la ministre et des élus de Guyane, ainsi que le président du Grand conseil coutumier, avaient signé une tribune commune, réclamant la création d'un fonds international "contre les feux de forêt et pour le reboisement".

Mais dans une autre tribune, le Grand conseil coutumier avait souligné que le feu n'était "pas le seul danger qui menace ou détruit l'Amazonie", pointant "l'extractivisme (exploitation industrielle de la nature)" qui "a une grande part de responsabilité". Le Grand conseil coutumier avait notamment regretté qu'Emmanuel Macron ait "attribué 360.000 hectares de forêt aux multinationales minières en Guyane". 

La nomination du président de la CTG ne fait pas l’unanimité

À la suite de cette annonce, les élus et associations écologiques réagissent sur les réseaux sociaux. Christophe Pierre, le représentant des Jeunesses autochtones interpelle Edouard Philippe dans un twitte en qualifiant Rodolphe Alexandre de « grand défenseur de l'extractivisme en Amazonie française » et s'étonne qu'il  s'en aille défendre le climat à New York au nom de la Guyane et de la France. « Quand le danger se maquille en défenseur de l'Amazonie... », ajoute-t-il.

« Le gouvernement se moque de nous », affirme le collectif Or de Question. « Comment prétendre défendre l’Amazonie en y envoyant un représentant qui rêve de faire tout l'inverse », s'interroge le collectif.

Gabriel Serville, le député de la 1ère circonscription de Guyane, rappelle également sur Twitter, que Rodolphe Alexandre est « celui qui défend le projet écocide Montagne d’Or » et qualifie cette nomination de « mascarade ».

En réponse, le président de la CTG donne sa définition de la mascarade évoquée par le député : « La mascarade, c’est de toujours critiquer sans jamais rien proposer ». « La mascarade, c’est d’être en permanence dans des postures démagogiques, au point de ne même plus pouvoir distinguer la politique du populisme », ajoute-t-il sur sa page Facebook.

Par Radio Péyi Guyane avec AFP