Le permis exclusif d'exploration d'hydrocarbures du groupe Total au large des côtes guyanaises a été prolongé.
Selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel, le ministère de la Transition écologique et solidaire a donné son feu vert à la prolongation du permis exclusif d'exploration d'hydrocarbures détenu par Total au large du territoire
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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Une décision paradoxale, alors que, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, avait annoncé au mois de juin, la fin des exploitations pétrolières sur tous les territoires français afin que la France ne produise plus d'énergies fossiles d'ici 2040. Il souhaite présenter un projet de loi prochainement en ce sens.
Nicolas Hulot
, interrogé ce vendredi sur Europe 1, se justifie : "la loi n’est pas encore en vigueur, je vais la présenter lundi prochain".
"C’est justement pour mettre fin à ce type de permis ou d’autorisation car il y a des droits acquis et il y en a un paquet Si on ne vote pas une loi, il y aura des contentieux qui coûteront excessivement chers à l’État français. A partir du moment où cette loi sera votée, il en sera terminé, mais on ne peut pas revenir sur les droits acquis", explique Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique.
Une victoire pour la Guyane et les Guyanais
Rodolphe Alexandre, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) se satisfait de cette annonce. Pour lui c’est une « victoire » pour la Guyane, il espère qu’un jour une exploitation pétrolière verra le jour sur le territoire.
« Quand on voit le Guyana qui vient d’être classé 10ème puissance pétrolière c’est pour nous un espoir. Si Total s’installe en Guyane c’est la création d’emplois, ce sont des retombées fiscales » selon Rodolphe Alexandre, président de la CTG
Rodolphe Alexandre, qui a précisé qu’un partenariat financier sera signé avec Total. Une convention de 10 millions d’euros par an, entre le groupe et la CTG à destination des petites et moyennes entreprises.
Une exploitation qui ne fait pas le bonheur de tous
Cette annonce préoccupe le président du Comité des Pêches de Guyane, pour lui leur activité est en danger. «
A chaque recherche sismique en mer, il n’y a plus de poissons » s’inquiète Georges Karam, président du Comité des Pêches de Guyane.
De l’autre coté, Guyane écologie dénoncent « l’incohérence » du ministre de la Transition écologique.
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La Guyane semble devoir se résigner à être un sous-territoire de la République où tout est permis au risque de détruire le joyaux de biodiversité qu'elle représente » souligne Michel Dubouillé, secrétaire de Guyane écologie Les Verts dans un communiqué.
