Les réactions après le black-out général
Près de 78 000 foyers ont privés d’électricité vers 11h30, dimanche dernier. Plus de 10 heures de coupure pour certains clients. Progressivement réalimentés, les habitants de l’ouest littoral ont été les premiers à retourner à la normale. Mais nombreux sont ceux qui ont été dans le noir, la chaleur et dans l'impossiblité d'utiliser leurs équipement très tard dimanche soir.
Selon les explications du directeur d’EDF Guyane Martin Voisin, cet incident est dû à « la perte simultanée des 2 lignes reliant Petit Saut à Kourou ». Soit 60% de la production d’électricité au moment de l’incident). Les réactions des syndicats, de CCI et des élus ne se sont pas fait attendre après les explications données par le directeur d’EDF en début de semaine.
Des excuses de la part d’EDF et des indemnisations annoncées
Les membres du syndicat UTG-CGT éclairage, ont exprimé leur mécontentement dans un communiqué. Il déplore le fait que les mêmes éléments qui ont conduit au black-out d'août 2022, sont également à l’origine du black-out du 27 aout dernier. La cause, selon eux, se trouve ailleurs :
« La source de ces dysfonctionnements se situe dans une gestion irresponsable et calamiteuse des équipes dirigeantes venant de l’hexagone avec une approche purement comptable pour le Centre d’EDF SEI GUYANE ».
La Chambre de commerce et d'industrie de la Guyane (CCI) enfonce le clou, la présidente Carine Sinaï Bossou regrette que les entreprises ne soient pas « informées plus amplement sur les conditions d’indemnisation de ses ressortissants ». Elle souhaite que les conditions d’indemnisation soient largement diffusées par voie de presse, facilitées, instruites dans de brefs délais, et à leurs juste montant.
« Cet événement nous rappelle l’urgence à poursuivre les projets qui contribuent à la sécurisation énergétique de la Guyane sur le littoral et dans l’Ouest », a commenté dimanche soir le ministre délégué aux outre-mer, Philippe Vigier, sur X.
De son côté, la CTG estime que cet incident doit faire l’objet d’analyses précises des causes et que des investissements doivent être fait sur le réseau qui manifestement montre des signes de fragilité :
« La CTG souhaite que toutes les conséquences en soient tirées en termes de programmation par l'opérateur des investissements qui sont devenus indispensables dans ce domaine. Le doublement de la ligne entre Petit Saut et Saint-Laurent est également un sujet sur lequel, en marge de la PPE, le Président de la CTG entend se mobiliser en priorité ».
Par ailleurs, Le Syndicat UTG-CGT a interpellé les élus sur l’état catastrophique de la route qui mène au barrage de petit-saut, qui fournit 80% de l’énergie de notre territoire.