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Les acteurs du secteur minier dessinent le portrait de la mine de demain

Quels sont les enjeux actuels de la filière minière et son évolution possible ?

  • Par: adminradio
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Les professionnels du secteur minier se trouvent bien à l'étroit, étouffés par toutes les règles qui régissent leur activité. Cela fait des années qu'ils demandent une révision de leur cadre législatif. Mercredi 28 février, le préfet avait invité les représentants de la mine, et tous ceux que le sujet concerne : forces de l'ordre, justice, Parc Amazonien... pour dresser le bilan des derniers mois mais aussi ébaucher l'avenir de la mine guyanaise.

Des améliorations ont déjà été apportées sur les délais de délivrance des titres miniers. L'allègement administratif prend du temps, mais il est bien en marche, affirme le préfet Antoine Poussier :

“On a démontré notre capacité à réduire les délais d’un tiers, on doit pouvoir les réduire encore.”

Cet allégement du cadre administratif de la mine peut se faire de différentes manières. La CTG se positionne et tient à récupérer la compétence totale de la délivrance, explique Jean-Luk Le West, le vice-président chargé du développement économique :

“Aujourd’hui il y a une réalité économique qui est un besoin express de permettre aux miniers de pouvoir exercer normalement. [...] On va réclamer une modification des compétences, ce qui est possible dans le cadre juridique [...] où on demandera à récupérer la compétence de l’attribution des concessions. Ce qui est quand même fou, c’est que pour obtenir une concession, il faut la demander à Paris, à des gens qui n’ont même pas de vue sur notre territoire.”

Fraîchement élu à la tête de la fédération des opérateurs miniers de Guyane, José Mariéma n'en démord pas, le premier jalon de l'allègement législatif passe par un titre spécifique à la Guyane.

“Nous voulons une rencontre en urgence avec les ministères chargés du développement économique et de la filière minière, en Guyane, de façon à ce qu’on puisse réellement se mettre en ordre de marche et structurer cette filière.”, martèle le président de la FedomG.

Selon les chiffres de 2023 livrés par la préfecture au cours de cette réunion, il existe en Guyane 300 sites alluvionnaires, 100 sites primaires, 7 500 garimpeiros en activité. L'activité d'orpaillage illégale est concentrée à 80 % dans l'ouest guyanais