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Réaction visite interministérielle : un rendez-vous manqué pour les mouvements écologistes de Guyane

Sur la « question aurifère », Sébastien Lecornu souhaite « la regarder en face avec beaucoup de tranquillité, (…) d’exigences sur le terrain environnementale et en même ne pas balayer d’un revers de main le fait que c’est une source de développement pour la Guyane ». Une annonce vivement critiquée par le collectif Or de question et Génération écologie Guyane.

  • Par: abehary
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Interrogé sur Radio Péyi sur la relance économique, Sébastien Lecornu, le Ministre des Outre-mer a abordé la question aurifère. Il souhaite « la regarder en face avec beaucoup de tranquillité, d’exigences sur le terrain environnementale et en même temps ne pas balayer d’un revers de main le fait que c’est une source de développement pour la Guyane ».

Des propos qui ont suscité une opposition vive et sans relâche quant à l’industrie minière en Guyane. « Non à la mine industrielle en Guyane. Des projets miniers incompatibles avec les engagements climatiques du Gouvernement. Nous sommes à nouveau confrontés à ce double discours du Gouvernement et du Président de la République », déclare Or de question. Le collectif fait entre-autre référence au projet « Espérance » dans l’ouest de la Guyane. Le 29 avril dernier, la commission départementale des mines de Guyane a donné un avis largement favorable à ce projet de mine d'or de taille industrielle, « Espérance », co-porté en Guyane par la compagnie minière américaine Newmont. Après quatre ans d’existence, le collectif Or de Question demande un moratoire sur l'industrie minière en Guyane.

Génération Écologie Guyane regrette que ce séjour ministériel soit finalement une occasion manquée

Selon les adhérents, le gouvernement aurait dû s’engager pour la création d’un CHU (Centre Hospitalier Universitaire) spécialisé dans les maladies émergentes qui prolifèrent dans le territoire (Covid, Zika, Dengue, fièvre Q, etc..) avec la montée en puissance de laboratoires orientés vers la recherche et la valorisation des ressources notre exceptionnelle biodiversité (plantes médicinales de la forêt par exemple).

Génération Ecologie Guyane déplore que le Premier Ministre et le Ministre des Outre-mer n’ont absolument pas évoqué la nécessaire autonomie énergétique que doit atteindre la Guyane d’ici 2030 conformément à la loi de 2015 sur la transition énergétique. « Cette autonomie énergétique, la Guyane ne peut la mettre en place qu’en investissant dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables disponibles localement, en s'appuyant sur l'hydraulique existant et en développant le solaire et la biomasse dans le respect de la biodiversité et non en construisant la nouvelle centrale thermique de Larivot qui au contraire renforcerait notre dépendance aux énergies fossiles ».