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Couvre-feu : contrôle du respect des nouvelles mesures avec la police à Cayenne

Le couvre-feu rallongé à 21h est entré en vigueur dans cinq communes de Guyane. Ce vendredi, la police a effectué les premiers contrôles dans les rues de Cayenne. Pour ce premier soir de couvre-feu avancé à 21h, les forces de l'ordre ont fait preuve de pédagogie.

  • Par: abehary
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Peu après 21 heures ce vendredi, les rues du centre-ville de Cayenne se vident progressivement. Jusqu'à 5h du matin, plus personne n'est autorisé à circuler, à pieds, à vélo ou en voiture. Seuls les restaurants sont autorisés à rester ouverts jusqu’à 22h30. Leurs clients doivent avoir regagnés leur domicile avant, en présentant l’addition comme justificatif de leur déplacement en cas de contrôle.

Première soirée de couvre-feu avancé à 21h, premiers contrôles

Pour cette première soirée pluvieuse de couvre-feu rallongé à 21 heures, la police a effectué des contrôles dans des zones habituellement très fréquentées : Boulevard Mandela, Avenue Voltaire, place Mentel et des contrôles routiers.  Daniel Fermond, sous-préfet, directeur général de la sécurité, de la règlementation et des contrôles : 

« Sur les contrôles routiers, on vérifie si les personnes qui circulent ont bien l’attestation qui est conforme au déplacement (des déplacements professionnels par exemple). Si des personnes ne l’ont pas, nous serons amenés à verbaliser »

De telles opérations de contrôle auront lieu quotidiennement jusqu'à la levée du couvre-feu, indique la Police nationale. Pour rappel, ce couvre-feu de 21 h à 5 h du matin 7j/7 est instauré pour les communes de Cayenne, Rémire-Montjoly, Macouria, Matoury et Kourou. Les communes d’Apatou, Camopi, Grand-Santi, Mana, Maripasoula, Saint-Georges de l’Oyapock, Saint-Laurent du Maroni et Sinnamary sont soumises au couvre-feu habituel de 00h00 à 5 h du matin, 7 j/7. Awala-Yalimapo, Iracoubo, Montsinéry-Tonnegrande, Ouanary, Papaïchton, Régina, Roura, Saint-Elie et Saül ne sont toujours pas concernées par le couvre-feu. 

Contrôle de police à Cayenne (Photo : P. Polanco / Radio Péyi)

Comme dans l’Hexagone, aucune restriction de circulation ne sera imposée le soir du 24 décembre 2020 sur l’ensemble du territoire. Le 31 décembre, un couvre-feu de 21 h à 5 h est imposé sur l’ensemble du territoire, y compris pour les communes non concernées le reste du temps par ces nouveaux horaires.

L'amende pour violation du couvre-feu s'élève à 135 euros, et 1 500 euros en cas de récidive. Pour être en règle pendant le couvre-feu nocturne, jusqu’au 4 janvier, il vous faut une attestation de déplacement, datée du jour, en cochant le bon motif de déplacement, et une pièce d'identité à votre nom. 

Maintien de l’interdiction de vente d’alcool à partir de 18h

Vendredi soir, avant 21h, les autorités ont également contrôlé la vente d’alcool dans les superettes de Cayenne. L’objectif est de discuter avec les commerçants sur les protocoles à mettre en place et rappeler l’interdiction de vente d’alcool ainsi que sa consommation devant le libre-service. « Quand on consomme de l’alcool, on n’a plus l’esprit très claire, on enlève son masque, on ne respecte plus les gestes barrières et on crée des cas contacts. Sur cette question, le risque est donc sanitaire », Daniel Fermond, sous-préfet, directeur général de la sécurité, de la règlementation et des contrôles.

Contrôle de police dans  un libre-service à Cayenne (Photo : P. Polanco / Radio Péyi)

Ce soir là, le sous-préfet détenait, dans une pochette, des documents d’avertissements qui attestent du contrôle pédagogique. En cas de récidive, le commerçant peut être contraint de fermer par un arrêté de fermeture administrative. Pour rappel, l’interdiction de la vente d’alcool à emporter de 18 h à 8 h est maintenue pour toutes les communes (sauf pour Awala-Yalimapo, Iracoubo, Montsinéry-Tonnegrande, Ouanary, Papaïchton, Régina, Roura, Saint-Elie et Saül).

Des mesures renforcées qui interviennent alors que la Guyane connaît une recrudescence des cas depuis quelques semaines et une augmentation du nombre de tests réalisés. Une augmentation « plus lente que lors de la première vague », a expliqué Cyril Rousseau, responsable de la cellule Santé Publique France à l'ARS. Le taux de positivité des tests est en moyenne autour de 10%. Au 19 décembre, la Guyane compte 12 369 cas confirmés, 15 patients hospitalisés et trois en réanimation, et 71 décès depuis le début de l’épidémie.