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Coronavirus : La chloroquine disponible en Guyane

L'utilisation de la la chloroquine pour soigner les patients atteints du covid19 est autorisée et encadrée par un décret depuis le 26 mars. Ce médicament qui fait débat sur son usage est disponible en Guyane.

  • Par: abehary
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Les médicaments à base d’hydroxychloroquine pourront désormais être prescrits contre le Covid-19. Une petite victoire pour le Professeur Didier Raoult infectiologue à  l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection qui a prouvé l'efficacité du médicament pour les patients atteints du coronavirus.

Par le biais d’un décret publié au Journal Officiel ce 26 mars, le gouvernement autorise l’utilisation des médicaments à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19. « L’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrites sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le Covid-19, dans les établissements de santé et pour la poursuite de leur traitement sur autorisation du prescripteur initial, à domicile », détaille le texte.

La chloroquine déjà utilisée dans les hopitaux de Guyane

Ce médicament n'est pas inconnu dans le service infectiologie du Centre hospitalier de Cayenne explique le Professeur Felix Djossou, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au Centre hospitalier Andrée Rosemon.

« On a le droit de prescrire la chloroquine. Nous sommes habitués à le prescrire contre le paludisme. Ce n'est donc pas un traitement nouveau pour nous. Et si l'indication se présentait pour nous, on pourra le prescrire dans le cadre d'un patient atteint du Covid19. Nous en avons suffisamment ici ».

Un usage règlementé pour éviter la pénurie et l'automédication

De son côté, l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) demande « aux pharmaciens d’officine de ne délivrer ces médicaments que sur prescription médicale dans leurs indications habituelles, ceci afin de sécuriser leur accès aux patients qui en bénéficient pour leur traitement chronique ». Objectif, éviter les difficultés d’accès pour les patients souffrant de maladies chroniques (VIH, lupus, polyarthrite rhumatoïde) habituellement traités grâce à ces molécules.

L’ ANSM rappelle également la nécessité d’encadrer son usage pour éviter la pénurie de ces traitements pour les patients souffrant de lupus notamment. rappelé, dans un communiqué, que « les traitements testés pour soigner les patients Covid-19 ne doivent être utilisés qu’à l’hôpital ». Leur emploi « doit se faire prioritairement dans le cadre des essais cliniques en cours », précisait l’agence sanitaire, qui insistait : « En aucun cas, ces médicaments ne doivent être utilisés ni en automédication, ni sur prescription d’un médecin de ville, ni en autoprescription d’un médecin pour lui-même, pour le traitement du Covid-19. »