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Coronavirus : des essais thérapeutiques au tocilizumab bientôt au CHOG

Invité par la CTG, le professeur Olivier Hermine, hématologue à l’hôpital Necker, a échangé avec les professionnels de santé du Centre hospitalier de l’ouest guyanais ce jeudi 16 juillet. Prochainement, les premiers essais cliniques au tocilizumab sur des patients atteints de Covid-19 auront lieu à Saint-Laurent du Maroni.

  • Par: abehary
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Cette rencontre entre le professeur Hermine et les professionnels de santé du CHOG ont permis d’échanger sur la prise en charge des patients dont les cas sont les plus graves, mais aussi sur la mise en place d’essais thérapeutiques autour de la molécule du tocilizumab qui permet de réduire la létalité du covid.

Il s’agit de traitements à visée immunomodulatrice afin d'évaluer leur capacité à la fois à diminuer l'hyper-réaction inflammatoire qui survient en réponse au virus et à augmenter la réponse immunitaire pour faire disparaître le virus sans être toxique pour les tissus. L'objectif est d'éviter le passage en réanimation pour les patients hospitalisés ayant des besoins en oxygène et de diminuer les atteintes pulmonaires, les séquelles et la durée de réanimation pour ceux qui sont déjà intubés.

« On a testé beaucoup de médicaments inflammatoires et il y a un qui semble avoir émergé du lot. Il permet de diminuer cette inflammation et donc de diminuer le passage des patients en réanimation. Ce traitement, nous l’avons déjà commencé dans l’Hexagone. On a prouvé son efficacité aussi en Italie, en Angleterre et aux Etats-Unis. Les résultats préliminaires sont en train de sortir montrant les bienfaits de ce type de traitement », affirme Olivier Hermine, médecin en hématologie à l’hôpital Necker-Enfants-Malades

(Photo : CTG)

Le tocilizumab est donc un traitement qui soulage des difficultés respiratoires dans les cas les plus graves des malades atteints par la covid-19. Ce traitement se fera sur la base du volontariat et les médecins pourront évaluer les effets de ce médicament. « Ce n’est pas de l’expérimentation, c’est de la recherche publique permettant aux patients Guyanais de bénéficier du meilleur traitement », précise le professeur Hermine. Après les échanges entre les différents chefs de service du CHOG, une convention est envisagée pour la mise en place rapidement de ces essais avec les patients favorables.